Fukushima: le Japon suspend l'essai d'enlèvement d'un échantillon de débris nucléaires

La rédaction
17:0317/09/2024, mardi
AFP
Des membres du personnel de TEPCO vérifient dans la salle des opérations que les tuyaux de poussée utilisés pour l'enlèvement des débris radioactifs sont correctement réarrangés, à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi à Okuma, dans la préfecture de Fukushima, le 9 septembre 2024.
Crédit Photo : Handout / TEPCO / AFP
Des membres du personnel de TEPCO vérifient dans la salle des opérations que les tuyaux de poussée utilisés pour l'enlèvement des débris radioactifs sont correctement réarrangés, à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi à Okuma, dans la préfecture de Fukushima, le 9 septembre 2024.

Au Japon, l'exploitant de la centrale nucléaire de Fukushima, Tepco, a été contraint de suspendre l'opération visant à extraire un échantillon de matériaux hautement radioactifs après avoir rencontré un problème technique.

Cette centrale, dévastée par le tsunami de 2011, a subi la pire catastrophe nucléaire depuis celle de Tchernobyl.


Les ingénieurs avaient débuté en septembre l'insertion d'un dispositif télescopique dans l'un des réacteurs pour retirer une petite quantité de débris radioactifs. Toutefois, l'opération a dû être interrompue mardi, les caméras du dispositif ne parvenant plus à transmettre des images au centre de contrôle.


"Nous enquêtons sur la cause du problème"
, a déclaré Tatsuya Matoba, porte-parole de Tepco.
"Nous devons identifier cette cause avant de pouvoir reprendre l'opération",
a-t-il ajouté.

L'objectif initial de l'entreprise était de collecter trois grammes de débris pour les analyser, mais des retards techniques ont empêché le début de l'opération prévue initialement pour le 22 août.


La centrale de Fukushima abrite encore environ 880 tonnes de combustible et de débris radioactifs, et leur retrait constitue la partie la plus complexe du processus de démantèlement. Les niveaux de radioactivité à l'intérieur étant trop élevés pour permettre l'intervention humaine, l'utilisation de robots et de technologies téléguidées est nécessaire.

En parallèle, le Japon a commencé l'an dernier à rejeter dans l'océan Pacifique une partie des 1,3 million de mètres cubes d'eau stockée sur le site, utilisée pour refroidir les réacteurs. Ce processus, qui devrait se poursuivre jusqu'au début des années 2050, a provoqué des réactions internationales, notamment de la Chine et de la Russie, qui ont interdit les importations de fruits de mer en provenance du Japon.


Tokyo affirme que ces rejets sont sans danger, une position soutenue par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Dans le cadre d'une initiative de Tepco pour promouvoir les produits de la région de Fukushima, le grand magasin Harrods à Londres a récemment commencé à vendre des pêches cultivées dans cette région.


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