Gérald Darmanin, Ministre de l'Intérieur de France.
Crédit Photo: Anne-Christine POUJOULAT / POOL / AFP
Le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a dénoncé, ce samedi, les actions violentes "de l'ultra-gauche et de l'extrême gauche", dans la manifestation en cours à Saintes-Soline (département des Deux-Sèvres).
Dans une déclaration à la presse, le locataire de la place Beauvau a affirmé que les manifestants
"s'en sont pris de manière extrêmement violente aux gendarmes".
Gérald Darmanin a également exprimé sa conviction que
"ce ne sont pas les forces du désordre qui vont l’emporter et ce n’est pas l’extrême gauche qui va l'emporter dans la République française"
,
ajoutant qu'il
"n'y aura pas de ZAD à Sainte-Soline"
. Il a, en outre, souligné que les forces de l'ordre resteront sur place
"autant qu'il faudra"
.
Par ailleurs, le ministre de l'Intérieur a rapporté que 24 gendarmes et 7 manifestants ont été blessés, dans la manifestation qui a dégénéré en affrontements avec les forces l'ordre.
Selon le ministre, 24 gendarmes ont été blessés, dont un a été héliporté et se trouve en urgence absolue. Il a également rapporté qu'un manifestant se trouve également en urgence absolue.
Pour sa part, Léna Lazare, l'une des organisatrices, membre des "Soulèvements de la Terre", interrogée par BFMTV ce samedi, a indiqué qu'au moins une cinquantaine de manifestants ont été blessés à la suite des affrontements, faisant état de
"trois urgences vitales"
et de trois
"personnes inconscientes"
parmi ces manifestants blessés.
Dans sa déclaration, le ministre de l'Intérieur a précisé que 15 personnes ont été interpellées depuis vendredi à Sainte-Soline, dont 12 sont en garde à vue actuellement.
"Dès hier
(vendredi)
matin, les affrontements ont commencé, des centaines de personnes ont commencé à harceler les gendarmes",
a-t-il affirmé.
"Ce samedi, nous avons vu l'arrivée de trois cortèges d'éléments radicaux",
a-t-il expliqué, avant d'ajouter que les gendarmes ont utilisé
"4 000 grenades de désencerclement".
Par ailleurs, BFMTV a rapporté, ce samedi, que l'Élysée a fortement condamné "la
"violence désinhibée sur tous les sujets",
faisant référence à la manifestation à Sainte-Soline contre le projet de bassines d'eau, ainsi que les violences en marge des manifestations contre la réforme des retraites.
Un journaliste-photographe a également été blessé dans la manifestation.
Celui-ci est
"conscient"
et peut se tenir debout et il a été pris en charge par les gendarmes et leurs équipes médicales, a précisé la préfecture.
Des manifestants ont fait usage de mortiers et d'explosifs contre les forces de l'ordre, selon la gendarmerie nationale qui a ajouté qu'un véhicule de la gendarmerie a pris feu.
Au moins 6 000 personnes, selon la préfecture, et environ 25 000 personnes selon les organisateurs - le collectif d'associations "Bassines non merci", le mouvement écologiste des Soulèvements de la Terre et la Confédération paysanne - sont présentes, ce samedi, à Sainte-Soline pour manifester contre l'installation de géants réservoirs d'eau, destinés à être utilisés par le secteur agro-alimentaire.
Pour rappel, des affrontements avaient déjà éclaté lors d'une manifestation contre le même projet, en octobre dernier, faisant de nombreux blessés du côté des manifestants comme des forces de l'ordre.
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