ÉDITION:

France: un homme tué chez lui par une balle perdue près d'un point de deal

La rédaction
15:1327/11/2023, lundi
MAJ: 27/11/2023, lundi
AFP
Crédit photo: FRED TANNEAU / AFP
Crédit photo: FRED TANNEAU / AFP

Un homme a été tué alors qu'il dormait dans son lit, victime "collatérale" de tirs visant un point de deal voisin de son immeuble, dans la nuit de samedi à dimanche à Dijon dans le centre-est de la France.

"Au moins deux"
individus circulant en voiture ont effectué
"plusieurs tirs d'armes à feu sur la façade"
d'un immeuble d'un quartier sensible de Dijon, connu comme un
"point de deal"
, a indiqué lors d'une conférence de presse le procureur de la République à Dijon, Olivier Caracotch.

Agé de 55 ans, un homme qui dormait dans son appartement, avec son épouse et ses deux enfants, a été
"mortellement atteint alors qu'il était allongé dans son lit"
, a précisé M. Caracotch, évoquant une
"victime bien dramatique et bien malheureuse qui n'a été touchée que par le fait qu'il habitait immédiatement au-dessus"
de ce point de deal. 

"Mon père et moi, avec ma mère, on a été réveillés par une succession de coups de feux puis ça s'est arrêté. Puis ça a repris, et quand on est allé voir mon père qui dormait dans son lit, il était mort"
, a témoigné auprès de l'AFP, en larmes, la fille de la victime, 23 ans, qui souhaite garder l'anonymat.

Son frère de 24 ans se trouvait également selon elle dans l'appartement, déjà touché voilà quelques années par des coups de feu sur la façade de l'immeuble.


Elle a ajouté:


J'aimerais que la France protège mieux ses habitants, moi je veux quitter Dijon.

Les tireurs présumés sont toujours en fuite, a précisé le parquet.

Dans l'entrée de l'immeuble, de multiples impacts de balles sont encore visibles.


"Le nombre de balles est relativement impressionnant",
a reconnu le procureur, sans confirmer que jusqu'à soixante douilles ont été retrouvées sur place, selon une source policière locale.

Interrogés par l'AFP, plusieurs habitants de l'immeuble ont confirmé sous couvert de l'anonymat des problèmes
"réguliers"
avec des dealers et consommateurs.

Les guerres de territoires entre trafiquants de drogue font de plus en plus de victimes dans le pays, en raison de l'usage d'armes plus meurtrières.


Dans les Bouches-du-Rhône (Sud-Est), particulièrement meurtries, ces conflits ont tué plus d'une quarantaine de personnes cette année dont trois victimes collatérales.


À Nîmes, dans le Gard voisin, un enfant de dix ans a été tué fin août par balle lors d'une fusillade liée à la guerre de la drogue.


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