France: l'Exécutif mise sur les internats éducatifs pour les jeunes en difficulté

18:2122/04/2024, lundi
AA
Le Premier ministre français Gabriel Attal, entouré du ministre français de la Justice Eric Dupond-Moretti, de la ministre déléguée à l'Enfance, à la Jeunesse et à la Famille Sarah El-Hairy, de la secrétaire d'État chargée de la Ville de France, Sabrina Agresti-Roubache et du maire de Nice Christian Estrosi, lors d'une rencontre avec des élèves du lycée Parc Imperial, dans le sud-est de la France, le 22 avril 2024.
Crédit Photo : VALERY HACHE / POOL / AFP
Le Premier ministre français Gabriel Attal, entouré du ministre français de la Justice Eric Dupond-Moretti, de la ministre déléguée à l'Enfance, à la Jeunesse et à la Famille Sarah El-Hairy, de la secrétaire d'État chargée de la Ville de France, Sabrina Agresti-Roubache et du maire de Nice Christian Estrosi, lors d'une rencontre avec des élèves du lycée Parc Imperial, dans le sud-est de la France, le 22 avril 2024.

Le Premier ministre français Gabriel Attal et plusieurs membres de son gouvernement étaient à Nice, lundi, à la rencontre de collectivités territoriales, d'associations et de jeunes, dans le cadre de son plan national visant à restaurer l'autorité des jeunes.

Sur place, le chef du gouvernement, accompagné du garde des sceaux, Éric Dupond-Moretti, de la secrétaire d'État en charge de la politique de la ville, Sabrina Agresti-Roubache, ou encore de la ministre déléguée chargée de l'enfance, de la jeunesse et des familles, Sarah El Haïry, a inauguré le premier internat éducatif qui accueille, pour deux semaines, des jeunes en difficulté.


Depuis le lycée du Parc, il a plaidé:


On a 50 000 places d'internat disponibles en France et on sait que beaucoup de jeunes en ont besoin. On va faciliter et inciter davantage au placement de ces jeunes en internat.

Impérial où seront hébergés une vingtaine de jeunes niçois en décrochage ou en difficulté.


S'agissant du mode de financement de ces dispositifs coûteux, Gabriel Attal a expliqué qu'il
"préfère dépenser de l'argent pour des internats qui évitent à des jeunes de partir à la dérive et de devenir des délinquants plutôt que de devoir dépenser beaucoup plus pour réparer la délinquance".

Et de poursuivre:
"Si on considérait qu'il faut se concentrer sur intervenir au moment de la sanction, en réponse à des faits de délinquance, de violence, on raterait quand même une grande partie du sujet: faire en sorte que ces faits de violence et de délinquance n'arrivent pas (…). Ça veut dire qu'il faut le plus tôt possible investir davantage la prévention pour éviter à des jeunes de tomber dans la délinquance".

Cette visite au cœur de la capitale azuréenne intervient alors que le Premier ministre a dévoilé, mercredi dernier depuis Viry-Chatillon, un plan national visant à restaurer l'autorité et faire face notamment à la violence des jeunes, voire, des très jeunes.


"Nous avons besoin d'un vrai sursaut d'autorité. Comment accepter cette spirale, ce déferlement, cette addiction d'une partie de nos adolescents à la violence ?"
avait-il questionné avant décliner son plan sur plusieurs axes dont l'école, les réseaux sociaux et la sanction.

Annonçant "
un travail collectif de huit semaines"
, le chef du gouvernement a fait savoir qu'il envisageait de
"responsabiliser les parents démissionnaires"
en mettant en place des travaux d'intérêt général ou les obligeant à financer les dégâts provoqués par leurs enfants, y compris le parent qui aurait quitté le domicile.

Gabriel Attal s'exprimait alors que la France a connu, ces dernières semaines, plusieurs drames liés à la violence chez les jeunes, dont l'agression violente de Samara, 15 ans, à Montpellier, ou encore le meurtre de Shemseddine, 14 ans, à Viry-Chatillon.

En conseil des ministres, mercredi dernier, le président Emmanuel Macron a demandé à son chef de gouvernement, de plancher sur la problématique afin de trouver des solutions à la violence qui fait plonger les jeunes dans la délinquance juvénile.


À lire également:






#France
#Nice
#Gabriel Attal
#Éducation
#Parc Impérial
#Lycée
#Gouvernement
#Autorité
#Internat
#Délinquance