Gabriel Attal rejette les accusations désignant la France comme "spectatrice" de Gaza

11:5321/03/2024, jeudi
AA
Le Premier ministre de France, Gabriel Attal.
Crédit Photo : LUDOVIC MARIN / POOL / AFP
Le Premier ministre de France, Gabriel Attal.

Le Premier ministre français Gabriel Attal a rejeté, mercredi face au Sénat, les accusations visant à désigner la France comme "spectatrice" de la situation à Gaza.

Avant de rappeler
"que l'un des premiers pays occidentaux à avoir appelé à un cessez-le-feu durable et immédiat face au désastre, c'est la France, par la voix du Président de la République",
il a déclaré:

Je ne peux pas accepter qu'on dise que la France est spectatrice de ce qui se joue aujourd'hui à Gaza.

Et de poursuivre:
"Je veux rappeler que l'un des premiers à s'être rendu sur place en mobilisant la communauté internationale et en proposant une initiative ambitieuse pour la paix et la sécurité dans la région, c'est la France par la voix du Président de la République".

Gabriel Attal a également mentionné l'aide humanitaire
"larguée sur la Bande de Gaza"
en partenariat avec la Jordanie, ainsi que l'envoi de matériel de soin en faveur des Palestiniens et l'accueil d'enfants gazaouis pour qu'ils soient soignés en France.

Reconnaissant
"une situation catastrophique à Gaza",
il a poursuivi:

Nous avons une position claire, nette et sans ambiguïté. Le conseil de sécurité de l'ONU doit prendre une résolution et le ministre des affaires étrangères y travaillera dans les prochains jours à New-York.

Le chef du gouvernement a enfin réitéré ses appels à un cessez-le-feu
"durable et immédiat"
et
"l'ouverture de tous les accès humanitaires"
, appelant Israël a
"faire en sorte que l'aide humanitaire puisse parvenir en quantité suffisante"
à Gaza.

Depuis le 7 octobre 2023, Israël mène une guerre dévastatrice dans la Bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de victimes civiles, pour la plupart des enfants et des femmes, en plus d'une catastrophe humanitaire sans précédent et d'une destruction massive des infrastructures, qui ont conduit Tel Aviv à comparaitre devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour
"génocide".

Israël a également imposé un blocus total sur la bande de Gaza, laissant sa population, en particulier les habitants du nord de l'enclave palestinienne, au bord de la famine.


La guerre israélienne a provoqué, en outre, le déplacement interne de 85% de la population de Gaza, en raison de graves pénuries de nourriture, d'eau potable et de médicaments, tandis que 60% des infrastructures de l'enclave ont été endommagées ou détruites, selon l'ONU.


Israël est accusé de génocide devant la CIJ. Une décision provisoire rendue en janvier a ordonné à Tel-Aviv de mettre fin aux actes de génocide et de prendre des mesures pour garantir que l'aide humanitaire soit fournie aux civils de Gaza.


À lire également:







#France
#Gabriel Attal
#Gouvernement
#Politique
#Discours
#Gaza
#Palestine
#Israël
#Génocide