Après une enquête tentaculaire de près de 10 ans, ouverte en 2013 par les juges d'instruction du parquet financier de Paris, un procès est donc requis à l’encontre de l’ancien chef de l’Etat pour des chefs d’association de malfaiteurs, financement illégal de campagne électorale, recel de détournement de fonds publics, et corruption.
Sont également visés, 12 autres personnes, dont ses ex-ministres Claude Guéant, Brice Hortefeux et Éric Woerth, ainsi que des intermédiaires.
Son témoignage a ensuite été corroboré dans le même reportage par celui de l’ancien directeur de cabinet du colonel Kadhafi, Béchir Saleh.
L’homme d’affaire Ziad Takieddine et ancien homme de main de Kadhafi apparaissait également dans le reportage de France 2. Il y a réitéré les accusations qu’il a toujours portées depuis le début de cette affaire apparue suite à la publication par le journal en ligne Mediapart en avril 2012, de documents indiquant que 50 millions d’euros auraient été versés par le régime libyen à Nicolas Sarkozy.
Mais au cours d’une longue interview accordée à Paris Match en 2020 et qui avait fait grand bruit, le franco-libanais avait fini, après des années d’accusations précises sur ledit financement libyen, par opérer un radical changement de version, accusant les magistrats en charge de l’enquête, de l’avoir forcé à mentir.
Ce dernier avait cependant été relâché rapidement, sans poursuites à ce stade.
Jamais il ne m’a remis d’argent, jamais il n’y a eu de financement illégal de ma campagne de 2007.
Après une enquête de près de 2 ans, sur cette étrange rétractation, la justice a établi en avril dernier, que pas moins de 608 000 euros ont été mobilisés pour obtenir le volte-face par voie de presse de Ziad Takieddine.
Pour rappel, l'ex-ministre de l'intérieur Claude Guéant et Nicolas Sarkozy sont soupçonnés par la justice française d’avoir reçu plusieurs valises d’argent provenant du régime libyen en 2006 et 2007 et qui auraient permis, entre autres, à financer la campagne présidentielle de 2007.