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France: la ministre de l'Enseignement supérieur présente sa démission, Macron la refuse

La ministre française de l'Enseignement supérieur Sylvie Retailleau a présenté sa démission suite à l'adoption de la loi immigration par le Parlement, mardi soir, et cette démission a été refusée, ce jeudi 21 décembre, par le Président Emmanuel Macron et la Première ministre Élisabeth Borne.

10:32 - 22/12/2023 vendredi
MAJ: 10:41 - 22/12/2023 vendredi
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La ministre française de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Sylvie Retailleau, à l'issue d'une réunion de cabinet au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 12 décembre 2023.
Crédit Photo : LUDOVIC MARIN / AFP
La ministre française de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Sylvie Retailleau, à l'issue d'une réunion de cabinet au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 12 décembre 2023.

Selon l'information rapportée par un quotidien national français, Sylvie Retailleau avait présenté sa démission, ce mercredi, en conseil des ministres, la presse indiquant que le vote de la loi immigration continue de fracturer l'exécutif, alors que le ministre de la Santé Aurélien Rousseau a, lui aussi, présenté sa démission et que celle-là a été acceptée.


Le quotidien rapporte que depuis l'adoption de la loi immigration issue de la Commission mixte paritaire (CMP), le milieu universitaire est très critique avec ce texte qui durcit les conditions d'arrivée en France des étudiants étrangers, notamment le dispositif de caution-retour.


Selon ce dispositif il est exigé une certaine somme des étudiants étrangers lors de leur arrivée en France, qui leur serait rendue s'ils retournent dans leur pays à l'issue de leurs études ou s'ils obtiennent un nouveau titre de séjour.

Une critique partagée par Sylvie Retailleau à qui le président Emmanuel Macron et la Première ministre Élisabeth Borne ont assuré que les mesures de cette loi qui concernent les étudiants seraient révisées si elles n'étaient pas censurées par le Conseil constitutionnel, toujours selon le média français.


Le cabinet de la ministre de l'Enseignement supérieur a précisé à la presse qu'en l'absence d'une censure par le Conseil constitutionnel, le gouvernement reviendra sur cette caution retour, mais aussi sur les frais d'inscription différenciés pour les étudiants internationaux.

Selon le journal français, le refus de cette démission par l'Exécutif s'explique par sa volonté
"de ne pas voir trop de ministres sortir du gouvernement".

Dans une publication sur les réseaux sociaux, s'adressant à la première ministre, la secrétaire générale de la CGT (Confédération générale du Travail) Sophie Binet a rappelé que
"refuser une démission, c'est interdit"
par le Code du travail.

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