France: La communauté turque pas épargnée par les violences urbaines

La rédaction
19:4330/06/2023, Cuma
Yeni Şafak
Le magasin Euro Market à Besançon, dans l'est de la France, a été vandalisé dans la nuit du 29 au 30 juin 2023, lors les émeutes qui émaillent le pays suite à la mort d'un adolescent, tué par un policier. Crédit photo: Nouvelle Aube
Le magasin Euro Market à Besançon, dans l'est de la France, a été vandalisé dans la nuit du 29 au 30 juin 2023, lors les émeutes qui émaillent le pays suite à la mort d'un adolescent, tué par un policier. Crédit photo: Nouvelle Aube

Alors que la France a connu une nouvelle nuit de violences, une révolte urbaine suite au décès de Nahel lors d’un contrôle de police, nombreux sont les commerçants à avoir retrouvé leur magasin saccagé ce matin. À l’instar d’une famille franco-turque propriétaire d’un commerce à Besançon, une ville de l’est de la France.

Selon les témoignages recueillis par Nouvelle Aube, des vandales auraient tenté, dans un premier temps, de s’introduire dans un magasin de grande distribution de la ville de Besançon. Ne parvenant pas à faire céder les lourds rideaux métalliques, les émeutiers se sont rapprochés des petits commerces, dont le magasin Euro Market tenu par des Franco-turcs.


Ainsi, après avoir soulevé un des rideaux métalliques et brisé les vitres, des individus, pour la plupart cagoulés selon des témoins, ont pénétré dans le commerce Euro Market et ont saccagé les rayons.


Les images tournées par les propriétaires, montrent des rayons dévalisés, des denrées alimentaires jetées à même le sol, des bouteilles et des bocaux en verre brisés. La caisse enregistreuse a été littéralement arrachée de son emplacement.

Les dégâts matériels sont nombreux et même la façade de l’établissement n’a pas été épargnée. En effet, sur cette dernière plusieurs graffitis ont été faits mentionnant "Nahel", l’adolescent tué par un policier lors d'un contrôle routier à Nanterre, ainsi que des slogans hostiles aux forces de l’ordre.



Face aux dégâts d’une gravité sans précédent, Emmanuel Macron, qui a écourté son déplacement au sommet de l'Union européenne à Bruxelles pour rentrer à Paris, a convoqué une nouvelle cellule interministérielle de crise à l'issue de laquelle il s'est exprimé.


Ainsi, il a appelé à la responsabilité parentale dans cette crise, arguant qu'
"un tiers des interpellés de la dernière nuit sont des jeunes, parfois des très jeunes".

Par ailleurs, il a annoncé la mise en place de moyens supplémentaires pour la police après cette nouvelle nuit de violences urbaines et déclaré attendre un
"esprit de responsabilité"
des plateformes de réseaux sociaux, notamment Snapchat et TikTok où selon le président français s'organisent
"des rassemblements violents"
et qui suscitent
"aussi une forme de mimétisme de la violence, ce qui conduit chez les plus jeunes à une forme de sortie du réel"
.

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