France: des "mains rouges" taguées sur le Mémorial de la Shoah à Paris

Crédit Photo : ANTONIN UTZ / AFP

Des tags aux mains rouges sur le Mur des Justes devant le Mémorial de la Shoah à Paris, le 14 mai 2024.

Des dizaines de mains rouges ont été taguées dans la nuit de lundi à mardi, à l'extérieur du Mémorial de la Shoah, dans le quartier du Marais à Paris, a rapporté la presse locale.

Plusieurs autres lieux du célèbre quartier situé au IV arrondissement de la capitale, comme des écoles ou des crèches, ont aussi été tagués, d'après Ariel Weil, le maire PS de Paris centre, cité par la presse française.

Selon Ariel Weil, il ne s'agit

"que de lieux autour du Mémorial de la Shoah, dans le quartier traditionnel juif''.

De son côté, le Mémorial de la Shoah avait indiqué que dans la nuit de lundi à mardi,

"des individus cagoulés ont dégradé le 'Mur des Justes'"

, ajoutant avoir déposé plainte.

"Dégrader le Mur des Justes parmi les Nations, barrage des Lumières contre le nazisme, c'est porter atteinte à la mémoire de ces héros comme à celle des victimes de la Shoah",

a réagi le président français, Emmanuel Macron, sur X.

Dégrader le Mur des Justes parmi les Nations, barrage des Lumières contre le nazisme, c'est porter atteinte à la mémoire de ces héros comme à celle des victimes de la Shoah.

La République, comme toujours, demeurera inflexible face à l'odieux antisémitisme.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) May 14, 2024

Et d'ajouter:

"La République, comme toujours, demeurera inflexible face à l'odieux antisémitisme".

Pour le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), Yonathan Arfi,

"quels que soient les auteurs, cette dégradation du Mémorial de la Shoah, symbole des mains ensanglantées des terroristes qui ont lynché deux soldats israéliens en octobre 2000, résonne comme un cri de ralliement haineux contre les juifs".

Par voie de communiqué, la maire de Paris, Anne Hidalgo, a fermement condamné des

"actes injustifiables"

, et annoncé qu'elle avait signalé ces actes devant la procureure de Paris, Laure Beccuau.

"J'ai immédiatement demandé à faire réaliser un constat de police avant d'effacer les tags"

, a-t-elle précisé, selon la presse.

Le symbole des

"mains rouges"

avait provoqué une polémique fin avril lorsque des étudiants propalestiniens de Sciences-Po Paris avaient exhibé leurs paumes peintes en rouge devant l'établissement, en signe d'appel au cessez-le-feu dans la Bande de Gaza.

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