ÉDITION:

Procès sur la tentative de coup d'Etat en RDC: fin des interrogatoires

11:0017/08/2024, samedi
MAJ: 17/08/2024, samedi
AFP
Des officiers de l'armée assistent au procès de soldats de l'armée de la République démocratique du Congo à Lubero, le 6 juillet 2024.
Crédit Photo : Seros MUYISA / AFP
Des officiers de l'armée assistent au procès de soldats de l'armée de la République démocratique du Congo à Lubero, le 6 juillet 2024.

Le tribunal militaire qui juge 51 personnes poursuivies pour la "tentative de coup d'État" du 19 mai en République démocratique du Congo s'est déclaré vendredi "suffisamment éclairé" après avoir interrogé tous les prévenus et a décrété la fin des interrogatoires.

"On vient de finir avec l'instruction de la présente affaire, le tribunal s'estime suffisamment éclairé et demande aux parties de se préparer pour leurs conclusions",
a déclaré le major Freddy Ehume, président du tribunal militaire de garnison de Kinshasa-Gombe, à l'issue de huit heures d'audience.

Avant cela, un débat houleux a opposé les avocats des prévenus à un groupe d
'"experts en cybercriminalité"
venus présenter un
"rapport de reconstitution des événements"
du 19 mai.

Ce rapport s'est notamment focalisé sur l'identité de Jean-Jacques Wondo, un Congolais naturalisé belge et cadre à l'Agence nationale de renseignements lors de son arrestation, présenté comme
"stratège militaire"
de New Zaïre, mouvement à la base du
"coup d'État".

Au petit matin du 19 mai dernier, plusieurs dizaines d'hommes avaient attaqué à Kinshasa le domicile du ministre sortant de l'Économie, Vital Kamerhe, devenu depuis président de l'Assemblée nationale, avant d'investir le palais de la Nation, bâtiment historique abritant des bureaux du président Félix Tshisekedi.

Depuis le 7 juin, le tribunal militaire de garnison de Kinshasa-Gombe, siégeant dans l'enceinte de la prison militaire de Ndolo, juge 51 personnes, dont trois Américains, pour ce que l'armée a qualifié de
"tentative de coup d'État".

Le chef présumé du mouvement, Christian Malanga, Congolais de la diaspora vivant aux États-Unis, a été tué par les forces de sécurité lors de l'opération.


À l'ouverture de l'audience, le tribunal a fait part de sa décision de rejeter les demandes de mise en liberté provisoire sollicitées le 9 août par les prévenus Jean-Jacques Wondo et Ephraim Mugangu, un cadre dans une entreprise à Kinshasa.

Ce tribunal a aussi rendu public le rapport médical d'un autre prévenu, Alain Tikimo, dont les avocats avaient remis en doute l'état mental.


Selon ce rapport, signé par trois médecins, il s'avère que Tikimo (50 ans) fait montre
"d'un jugement perturbé, avec un raisonnement perturbé. C'est un malade avec des troubles neuropsychologiques qui nécessite qu'il soit pris en charge par un neuropsychiatre",
a indiqué le major Ehume.

La prochaine audience est prévue le 26 août et sera consacrée à la présentation des conclusions des parties civiles, dont l'État congolais.


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