États-Unis: 5 unités militaires israéliennes ont commis des violations flagrantes des droits de l'homme

11:2530/04/2024, mardi
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Un soldat de l'armée d'occupation israélienne pointe son fusil dans le camp de réfugiés de Nur Shams en Palestine occupée, le 19 avril 2024.
Crédit Photo : JAAFAR ASHTIYEH / AFP
Un soldat de l'armée d'occupation israélienne pointe son fusil dans le camp de réfugiés de Nur Shams en Palestine occupée, le 19 avril 2024.

Les États-Unis ont déclaré lundi qu'ils avaient constaté que cinq unités israéliennes avaient commis des violations flagrantes des droits de l'homme avant le début de la guerre d'Israël contre Gaza à la suite de l'attaque transfrontalière lancée le 7 octobre dernier par le Hamas.

"Quatre de ces unités ont pris des mesures efficaces pour remédier aux violations"
, a indiqué aux journalistes le porte-parole du département d'État, Vedant Patel, ajoutant que tous les incidents se sont produits avant le 7 octobre et qu'aucun n'a eu lieu dans la Bande de Gaza, qui est au cœur du conflit depuis le mois d'octobre dernier.

Il a ajouté que les mesures correctives sont conformes à ce que les États-Unis attendent de leurs partenaires.


"Nous poursuivons nos consultations et nos engagements avec le gouvernement d'Israël",
a déclaré Patel, ajoutant:
"Ils ont soumis des informations supplémentaires en ce qui concerne cette unité, et nous continuons à mener ces discussions".

Patel a insisté à plusieurs reprises sur le fait que les États-Unis ont vu des mesures correctives concernant les violations commises par Israël et que le processus concernant la cinquième unité est toujours en cours.

Interrogé sur l'existence d'une politique de
"deux poids, deux mesures"
dans l'approche américaine à l'égard d'Israël, Patel a répondu qu'il n'y avait pas de traitement spécial ou de
"deux poids, deux mesures"
et que les normes étaient appliquées de manière cohérente à tous les pays.

Cette déclaration fait suite à des informations selon lesquelles certains hauts fonctionnaires du Département d'État auraient informé le Secrétaire d'État, Antony Blinken, qu'Israël pourrait être en train de violer le droit international et que les assurances données par Israël au Département d'État concernant l'utilisation d'armes américaines ne sont pas
"crédibles ou fiables".

Selon un mémorandum signé le 8 février par le président Joe Biden, les pays qui reçoivent une assistance militaire américaine sont tenus de donner à Washington
"des assurances écrites crédibles et fiables"
que les armes seront utilisées dans le respect
"du droit international des droits de l'homme et du droit international humanitaire."

Israël a présenté des garanties écrites au Département d'État, le mois dernier, mais les groupes de défense des droits de l'homme ont déclaré que ces garanties n'étaient pas crédibles et ont exhorté le gouvernement à suspendre les transferts d'armes à Israël.

Interrogé sur les informations selon lesquelles Israël aurait violé les dispositions de la loi Leahy, Blinken a déclaré, le 22 avril, qu'il s'agissait d'un
"bon exemple de processus réfléchi, qui vise à établir les faits et à obtenir toutes les informations nécessaires, ce qui doit être fait avec soin".

La loi Leahy, du nom de l'ancien sénateur Patrick Leahy, exige des États-Unis qu'ils retirent leur assistance militaire aux unités militaires ou policières étrangères s'il existe des preuves crédibles de violations des droits de l'homme.

Les États-Unis s'apprêteraient à imposer des sanctions au bataillon NetzahYehuda de l'armée israélienne, en raison des violations des droits de l'homme commises par l'unité de combat à l'encontre des Palestiniens en Palestine occupée.


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