Le coronavirus est revenu en force en décembre dans les villages ruraux reculés du sud de la Chine, puis la vague de contaminations s'est tassée, accréditant la thèse d'une circulation du virus avant la levée de la politique du "zéro Covid"
Mais dans plus d'une dizaine de communes du Yunnan et d'autres provinces de la Chine rurale, où s'est rendue l'AFP, le pic des contaminations semble avoir été atteint plus tôt que prévu, entre mi-décembre et la première semaine de janvier.
Dans les montagnes de Jingmai, où une poignée de petits hameaux s'adossent aux pentes de cultures de thé, la médecin Zhong Qingfang rapporte que le nombre de cas a atteint son niveau maximum autour du 20 décembre.
Mais mercredi soir, dans la salle d'attente de sa clinique, seuls trois patients âgés sont assis branchés à une perfusion, montrant clairement que l'affluence a baissé et avec elle, les contaminations.
D'autres centres de santé de campagne dans les provinces orientales de Shandong et Anhui semblent également moins débordés que ce que les habitants ont rapporté il y a deux semaines.
Cliniques vides
Mais aucun patient à l'horizon.
Pour Tan, une praticienne de médecine chinoise, le changement est radical. Au pic de la nouvelle vague, quelques jours après le 1er janvier, elle et ses collègues recevaient jusqu'à 80 malades du Covid par jour.
La plupart des personnes auxquelles l'AFP a parlé ont été vaccinées.
Vers une seconde vague ?
Le président chinois Xi Jinping s'est dit inquiet jeudi pour la situation épidémique dans les campagnes, où des dizaines de millions de Chinois se ruent pour les fêtes du Nouvel an lunaire.
Le personnel médical est déjà en état d'alerte pour une éventuelle deuxième vague.
Tan, de l'hôpital Mayidui, explique que le personnel a préparé des kits comprenant des tests antigéniques et des médicaments pour les villages des environs.
Mais dans les régions où l'AFP s'est rendue, peu portent des masques et beaucoup minimisent la gravité du virus.