Macron affirme qu'il va dorénavant consacrer son "énergie" aux réformes "à l'échelle européenne"

13:123/10/2024, Perşembe
AFP
Le président français Emmanuel Macron lors de son discours à l'événement "Berlin Global Dialogue 2024" qui s'est déroulé à l'École européenne de gestion et de technologie (ESMT) en Allemagne, le 2 octobre 2024.
Crédit Photo : LUDOVIC MARIN / AFP
Le président français Emmanuel Macron lors de son discours à l'événement "Berlin Global Dialogue 2024" qui s'est déroulé à l'École européenne de gestion et de technologie (ESMT) en Allemagne, le 2 octobre 2024.

Le président Emmanuel Macron, affaibli en France après un revers électoral, a affirmé mercredi à Berlin qu'il entendait désormais consacrer "beaucoup plus d'énergie" aux réformes à "l'échelle européenne".

"Pour moi, la première priorité est l'échelle européenne"
, après avoir entrepris de nombreuses réformes économiques et sociales en France, a déclaré le chef de l'Etat lors du Berlin Global Dialogue, un forum sur l'avenir de l'Europe.

"C'est là qu'on peut débloquer beaucoup de croissance et de potentiel"
, a-t-il plaidé, disant notamment vouloir impulser
"un choc de simplification"
dans l'Union européenne dont le dynamisme économique et l'innovation sont entravés selon lui par un trop grand nombre de règlementations.

Le président français a donc profité de sa venue pour pousser, en privé auprès du chancelier allemand Olaf Scholz, et en public lors du forum, deux sujets qui divisent l'Allemagne et la France.


Il a notamment fait un plaidoyer pour des taxes européennes sur les voitures électriques chinoises, au coeur d'un vote de l'UE vendredi, qui suscitent l'hostilité de Berlin par crainte de représailles de Pékin. 


"Je soutiens la Commission européenne"
, qui veut imposer ces droits de douane pour contrer les subventions massives chinoises à ses constructeurs, a assuré le président français. 

"La question c'est celle du modèle que l'on veut: veut-on être des consommateurs ou des producteurs ?"
, a-t-il interrogé, invitant à ne pas reproduire les erreurs passées qui ont créé une
"dépendance"
à l'égard du géant chinois.

De la même manière, il a défendu un
"choc d'investissement"
avec de l'argent public européen pour rattraper le retard de compétitivité face aux Etats-Unis et à la Chine. 

Y compris, comme le propose le rapport de l'ex-président de la Banque centrale européenne Mario Draghi, par des emprunts communs des Vingt-Sept dont Berlin ne veut pas entendre parler.


Mais il a pris soin, pour rassurer ses hôtes, d'affirmer qu'il ne fallait pas
"créer de grand traumatisme d'entrée de jeu".

Le président français, dont le camp a perdu la majorité en France après une défaite électorale aux élections législatives, entend continuer à jouer un rôle pour tenter de stimuler la compétitivité et la croissance.


Mais son action s'exercera désormais en priorité au niveau européen, a-t-il dit.


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