Le KwaZulu-Natal (KZN), province du sud-est ouverte sur l'océan Indien, est traditionnellement un bastion du Congrès national africain (ANC) au pouvoir depuis la fin de l'apartheid. Avec plus de 20 % des électeurs inscrits, soit à peine moins que la province la plus peuplée du pays, le Gauteng, qui compte Johannesburg et Pretoria, le KZN est une région clé pour le prochain scrutin présenté comme le plus disputé des trente dernières années.
Mais sous les toits ronds des huttes traditionnelles de la campagne zouloue, ils sont nombreux à avoir abandonné leur loyauté envers le parti historique. À nouveau, ils se sont laissés convaincre par l'ex-président Jacob Zuma (2009-2018), interdit de candidature à un siège de député mais de retour dans l'arène politique, à la tête d'un nouveau parti baptisé du nom de la branche armée de l'ANC du temps de la lutte contre l'apartheid, Umkhonto We Sizwe (MK).
Quelque 27,6 millions d'électeurs sont appelés mercredi à choisir 400 députés, qui éliront ensuite le président. Une cinquantaine de partis sont en lice.
"Regagner le pouvoir"
Si l'ANC passait sous la barre des 50 %, il serait contraint de nouer des alliances pour se maintenir au pouvoir et conduire des négociations autour de la formation d'un gouvernement de coalition.
L'ANC dément par la voix de Sihle Gwala, un représentant local.
Nous n'avons qu'un seul objectif, gagner les élections sans menacer aucun autre parti.