La décision de suspendre les opérations de traitement à la mine Cobre Panama, privant de travail quelque 8.000 employés et sous-traitants, s'inscrit dans un conflit avec le gouvernement panaméen concernant les taxes et les redevances qui dure depuis plus d'un an.
La mine géante à ciel ouvert de Cobre Panama, située sur la côte caraïbe du pays, à 240 km de la capitale, est considérée comme le plus grand investissement privé de l'histoire du Panama, représentant 4% de son PIB et 75% de ses recettes d'exportation.
Les négociations sur un nouveau contrat sont en cours depuis plus d'un an, mais restent dans l'impasse sur la question du montant que la compagnie devrait payer au Panama.
En janvier, le gouvernement panaméen envisageait la possibilité de concéder l'exploitation de la mine de cuivre à un autre groupe minier en cas d'échec des négociations en cours avec le canadien First Quantum Minerals.
Mi-décembre, le président du Panama Laurentino Cortizo avait mis un coup de pression en ordonnant l'arrêt des opérations dans la mine, découverte en 1968 et qui produit depuis février 2019 environ 300.000 tonnes de concentré de cuivre par an. Arrêt qui n'a jamais eu lieu, a précisé l'entreprise canadienne.
Le Panama exige un nouvel accord qui multiplie par 10 les redevances versées à l'Etat par la multinationale canadienne par rapport au contrat précédent.
Les pourparlers sont toujours en cours, a souligné First Quantum Minerals jeudi.