L'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo. Crédit photo: Issouf SANOGO / AFP
L'ancien chef de l'État ivoirien, Laurent Gbagbo, a affirmé mardi que redevenir président n'était "plus une obsession" pour lui, tout en laissant la porte ouverte à une candidature à la prochaine élection présidentielle en 2025.
M. Gbagbo, qui a dirigé la Côte d'Ivoire de 2000 à 2011 a déclaré:
J'ai voulu être président, je l'ai été (...) mais ce n'est plus une obsession.
"Si mes camarades estiment qu'il n'y a pas mieux que moi pour les échéances à venir, alors on se mettra en route pour travailler"
, a-t-il ajouté, lors d'une conférence de presse fleuve de près de trois heures, à Abidjan.
Pour l'heure, Laurent Gbagbo est radié des listes électorales et ne pourra pas voter aux élections locales du 2 septembre.
Acquitté par la justice internationale de crimes contre l'humanité commis lors de la sanglante crise post-électorale de 2010-2011, il reste sous le coup d'une condamnation à 20 ans de prison en Côte d'Ivoire pour le
de la Banque centrale des États d'Afrique de l'Ouest (BCEAO) en 2011.
Cette condamnation, prononcée en 2018 alors qu'il était emprisonné à La Haye, avait entraîné la déchéance de ses droits civiques et politiques et donc sa radiation des listes électorales.
Mardi, il a dénoncé une
, répétant qu'il n'était
ni
. Il assure qu'il combattra cette décision après le scrutin de septembre.
Également interrogé sur la situation au Niger, pays ouest-africain où un coup d'État a renversé le président Mohamed Bazoum, M. Gbagbo s'est prononcé contre une éventuelle intervention militaire de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) pour y rétablir l'ordre constitutionnel.
"Je souhaite que Bazoum soit libéré, mais je ne souhaite pas que cette guerre ait lieu. Ce serait la guerre la plus idiote"
, a-t-il dit, appelant la CEDEAO à plutôt combattre
qui sévissent au Sahel.
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