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Le Ministre des affaires étrangères du Rwanda, Olivier Nduhungirehe.
De "nombreuses parties" d'une ville clé dans l'Est de la République démocratique du Congo, prise le week-end dernier par la rébellion du M23, étaient "entre les mains des génocidaires des FDLR", a déclaré Kigali mardi.
Les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), groupe armé formé par d'anciens hauts responsables hutu impliqués dans le génocide des Tutsi au Rwanda en 1994 et réfugiés en RDC, combattent le M23 ainsi qu'une nébuleuse de milices pro-Kinshasa dans l'Est.
Aux yeux de Kigali, les FDLR représentent une menace permanente.
Le M23, groupe armé soutenu par le Rwanda, continue de gagner du terrain. Il a pris samedi le contrôle de la ville stratégique de Masisi, située à environ 80 kilomètres au nord de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu. Ces combats ont déplacé, selon l'ONU, plus de 100.000 personnes.
Cette offensive a été fermement condamnée par la communauté internationale, qui appelle le M23 à respecter le cessez-le-feu conclu à l'été 2024.
Le chef de la diplomatie rwandaise, Olivier Nduhungirehe, a réagi en dénonçant le
"langage biaisé et simpliste"
des déclarations internationales, qui, selon lui, n'ont pas condamné
"la violation permanente de l'intégrité des terres congolaises appartenant aux communautés congolaises, y compris les Tutsi congolais".
De nombreuses parties du territoire de Masisi sont/étaient entre les mains des génocidaires des FDLR.
"C'est comme si une force génocidaire rwandaise était plus légitime sur le sol de la RDC qu'une communauté congolaise que cette dernière tente d'exterminer",
a-t-il ajouté.
Depuis novembre 2021, la rébellion du M23 (pour "Mouvement du 23 mars") s'est emparée de vastes pans de territoire dans l'Est de la RDC, riche en ressources naturelles mais marqué par trois décennies de conflits.
Fin décembre, le groupe armé a continué d'avancer dans la partie nord du Nord-Kivu, atteignant une cinquantaine de kilomètres de Lubero, chef-lieu du territoire, et une centaine de kilomètres de Butembo, important carrefour commercial de la région.
Le même mois, un sommet entre les présidents congolais Félix Tshisekedi et rwandais Paul Kagame devait se tenir à Luanda pour discuter d'un accord
"pour le rétablissement de la paix et de la stabilité dans l'Est de la RDC".
Cependant, Paul Kagame n'y a pas participé, estimant, selon Kigali, que le sommet n'était
après l'échec des négociations ministérielles de la veille.
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