Trois éléments des forces de sécurité et de défense et un civil ont été tués, lundi, dans le département du Moungo, région du Littoral qui partage des frontière avec le Sud-Ouest anglophone du Cameroun, lors d’une attaque des séparatistes contre un poste de contrôle, a annoncé le maire de la localité, Ernest Mpocko.
"Lundi matin, des séparatistes lourdement armés ont ouvert le feu sur le poste de contrôle de Matouké situé dans l’arrondissement de Bona-Léa, département du Moungo. Le bilan de cette attaque fait état d’un militaire, un gendarme, un policier et un civil tués"
, a indiqué l'élu local.
D’après cet élu, il n’y a pas eu d’affrontements car les miliciens du mouvement séparatiste anglophone ont surpris les éléments de l’armée qui étaient dans ce poste de contrôle. Le maire a relevé:
Ils ont attaqué et ils se sont repliés dans les brousses qui longent la région du Sud-Ouest.
Cette nouvelle attaque intervient au lendemain d’une réunion de sécurité présidée à Yaoundé par le ministre camerounais de la Défense durant laquelle il a rassuré les Camerounais que la situation sécuritaire du pays est
.
Depuis quelques mois, on observe le retour au calme ainsi que la reprise des activités dans le Nord-Ouest et Sud-Ouest du Cameroun troublées par un conflit séparatiste depuis 2016.
"Effectivement, nous observons la reprise normale des activités mais il y a encore quelques poches de résistances de ces groupes armés. L’armée est en train de neutraliser ces dernières poches de résistance"
, a rassuré Lélé Lafrique Adolphe, gouverneur du Nord-Ouest.
Depuis novembre 2016, la population anglophone du Cameroun qui représente environ 20% de la population camerounaise, et qui se considère marginalisée, proteste, certains exigeant le fédéralisme, d'autres la sécession. Yaoundé rejette ces deux options et propose la décentralisation.
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