Cette manifestation, organisée par la Coordination nationale des associations de veille citoyenne (CNAVC), fait suite à un ultimatum lancé début juin, avec pour date butoir le 30 du même mois, selon Ibrahim Kaboré, membre du secrétariat de la CNAVC.
Munis de drapeaux burkinabè et russes et scandant des slogans hostiles à la France, les manifestants ont été dispersés par la police burkinabè à coups de gaz lacrymogène. Les protestataires se sont repliés dans les alentours de l'ambassade, tout en poursuivant leur mouvement.
Nous n'avons pas peur des gaz lacrymogènes. Nous sommes déterminés à aller jusqu'au bout pour protéger le capitaine Ibrahim Traoré.
À noter que depuis le coup d'État du 30 septembre 2022, le deuxième en huit mois au Burkina Faso -avec l'arrivée du capitaine Ibrahim Traoré au pouvoir- les relations diplomatiques entre Paris et Ouagadougou se sont considérablement dégradées. Le Burkina Faso a réclamé et obtenu le départ de l'ambassadeur français Luc Hallade en janvier 2023 et celui de l'armée française en février 2023.