Burkina Faso: le Parlement autorise la ratification de la Charte du Liptako Gourma instituant l'Alliance des États du Sahel

10:1429/05/2024, mercredi
MAJ: 29/05/2024, mercredi
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Les députés de l'Assemblée législative de transition du Burkina Faso ont voté et adopté à l'unanimité, avec 71 voix sur 71 votants, le projet de loi portant autorisation de ratification de la Charte du Liptako-Gourma instituant l'AES, le 29 mai 2024.
Crédit Photo : Média X / Archive
Les députés de l'Assemblée législative de transition du Burkina Faso ont voté et adopté à l'unanimité, avec 71 voix sur 71 votants, le projet de loi portant autorisation de ratification de la Charte du Liptako-Gourma instituant l'AES, le 29 mai 2024.

L'Assemblée législative de transition du Burkina Faso a adopté mardi, à l'unanimité, le projet de loi portant autorisation de ratification de la Charte du Liptako-Gourma instituant l'Alliance des États du Sahel (AES), signée à Bamako, au Mali, le 16 septembre 2023.

Au terme du débat général, les députés de l'Assemblée législative de transition du Burkina Faso ont voté et adopté à l'unanimité, avec 71 voix sur 71 votants, le projet de loi portant autorisation de ratification de la Charte du Liptako-Gourma instituant l'AES, selon le compte rendu de la session du Parlement.


Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l'extérieur, Karamoko Jean Marie Traoré, a expliqué aux députés qu'après la signature de la Charte avec le Mali et le Niger le 16 septembre 2023, il revenait à chaque État de la mettre en conformité avec les dispositions internes du pays en vue de l'intégrer dans l'ordonnancement juridique.


"En votant cette loi, les députés donnent non seulement un signal fort de l'intérêt qu'ils portent à la vie et à la dynamique au niveau du Sahel, mais aussi un signal au gouvernement qu'il faut un suivi régulier sur tout ce qui se passe dans le cadre de la configuration de notre espace",
a-t-il indiqué.

Le chef de la diplomatie burkinabè a soutenu que l'AES permet à ses membres de promouvoir et de renforcer leur sécurité à travers des actions concertées sur le terrain.

"Pour l'instant, les autorités ont souhaité que nous allions de manière graduelle en évitant d'aller vers une organisation lourde nécessitant la mobilisation lourde des ressources humaines et financières pour son fonctionnement, mais d'aller plutôt vers une institution légère et efficace",
a-t-il expliqué aux députés.

Traoré a soutenu que depuis la signature de la Charte, au niveau du
"Chapitre Défense et Sécurité",
les choses fonctionnent normalement et que c'est ce chapitre qui est l'objet principal de la Charte.

Mi-mai, le Burkina Faso, le Mali et le Niger avaient finalisé à Niamey, la capitale nigérienne, un projet de texte portant création de la Confédération de l'Alliance des États du Sahel (AES).

L'AES couvre l'espace géographique du Liptako-Gourma, une région historique transfrontalière de l'Afrique de l'Ouest et du Sahel, partagée entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger.


Tous confrontés au terrorisme, ces trois pays, dirigés par des militaires, qui ont demandé et obtenu le départ des troupes françaises, sont engagés dans une lutte commune en mutualisant leurs forces contre ce phénomène.


En outre, les pays membres de l'AES (Burkina Faso, Mali et Niger) avaient annoncé fin janvier qu'ils quittaient la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), qu'ils accusent d'être instrumentalisée par la France.


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