Des Palestiniens sont assis sur le site d'une frappe aérienne israélienne qui a touché des tentes pour personnes déplacées deux jours plus tôt dans la cour de l'hôpital des Martyrs d'Al-Aqsa à Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 16 octobre 2024. Un porte-parole de la défense civile palestinienne à Gaza a déclaré que la frappe du 14 octobre avait tué quatre personnes et en avait blessé beaucoup d'autres, notant que c'était la septième fois qu'une attaque frappait les "tentes pour personnes déplacées à l'intérieur des murs de l'hôpital des martyrs d'Al-Aqsa".
L'article publié par Libération le 18 octobre 2024, intitulé "Citoyens israéliens, nous appelons à une pression internationale pour qu’Israël cesse le massacre", relaie un appel lancé par plus de 1 000 signataires Franco-israéliens. Ceux-ci exhortent la communauté internationale à intervenir pour imposer un cessez-le-feu immédiat.
Plus de 1 000 citoyens israéliens et Franco-israéliens, dont des universitaires et des artistes, demandent à la communauté internationale de prendre des mesures fortes contre l’État hébreu afin d’imposer un cessez-le-feu immédiat.
Dans une tribune publiée, des citoyens israéliens résidant en Israël et ailleurs exhortent les Nations unies, les États-Unis, l’Union européenne, la Ligue arabe et l’ensemble des nations du monde à intervenir immédiatement.
Ils appellent à l’application de sanctions contre Israël pour obtenir un cessez-le-feu immédiat, au nom de l’avenir des peuples d’Israël et de Palestine ainsi que de la sécurité dans la région.
Ils affirment dans cette lettre que :
Nous avons été horrifiés des crimes de guerre perpétrés par le Hamas et ses complices le 7 octobre, et nous sommes épouvantés des innombrables crimes de guerre commis par Israël.
Les signataires regrettent que, malgré les nombreux appels à la paix, une majorité des citoyens israéliens semble soutenir la poursuite de la guerre, rendant un changement interne improbable à court terme.
Ils dénoncent également l’abandon des civils israéliens pris en otages et la persécution des citoyens palestiniens d’Israël.
La lettre exprime une profonde inquiétude face à l’intensification de la violence et déplore le soutien tacite que reçoit la politique du gouvernement israélien de la part de la communauté internationale.
Appel aux actions concrètes
Appel aux actions concrètes
"L’absence de pression internationale effective et la poursuite de l’approvisionnement en armes réconfortent beaucoup d’Israéliens dans l’idée que la politique menée par leur gouvernement bénéficie d’un soutien international",
soulignent les signataires. Les mots ne suffisent plus, plaident-ils : des actions et des sanctions doivent être mises en place pour faire cesser l’escalade.
Cet appel a été signé par de nombreux intellectuels, artistes et militants de renom, tels que Yael Lerer, éditrice et traductrice, l’universitaire Anat Matar, le politologue Yoav Shemer-Kunz, et la chanteuse Achinoam Nini, connue sous le nom de Noa, parmi bien d’autres.
Les premiers signataires sont :
- Yael Lerer, Franco-israélienne, éditrice et traductrice, ex-candidate NFP pour la 8e circonscription de Français hors de France;
- Anat Matar, philosophe, université de Tel-Aviv Ron Naiweld Franco-Israélien, historien du judaïsme, CNRS;
- Yoav Shemer-Kunz, Franco-Israélien, politologue, université de Strasbourg;
- Yael Berda, sociologue, professeure à l’université hébraïque de Jérusalem;
- Smadar Ben-Natan, juriste et chercheuse spécialisée en droits humains, université de l’Oregon;
- Oded Goldreich, Lauréat du Prix d’Israël, chercheur en informatique théorique, professeur à l’Institut Weizmann;
- Aliza Shenhar, professeure émérite, ancienne ambassadrice d’Israël en Russie, ancienne présidente de Yezreel Valley College;
- Amos Goldberg, spécialiste de l’Holocauste, professeur d’histoire juive et du monde juif contemporain, université hébraïque de Jérusalem;
- Menachem Klein, professeur de sciences politiques à l’université de Bar-Ilan;
- Yagil Levy Sociologue, spécialiste des questions militaires, professeur à l’Open University d’Israël;
- Shmuel Lederman, spécialiste des études du génocide et de la théorie politique, enseignant à l’Université de Haïfa;
- Neve Gordon, juriste et politologue, professeur à l’université Queen- Mary à Londres;
- Idan Landau, professeur de linguistique à l’université Ben-Gourion du Néguev;
- Michal Ben-Naftali, auteur de "Ne vois-tu pas que je brûle?" (2024);
- Miriam Eliav-Feldon, historienne, professeure émérite, université de Tel-Aviv;
- Achinoam Nini (Noa), chanteuse;
- Michael Ben-Yair, ancien procureur général d’Israël;
- Ayala Metzger, l’une des principales figures des protestations des familles des otages.
La tribune conclut par un cri de désespoir :
"Pour notre avenir et pour l’avenir de tous les habitants d’Israël et de Palestine, sauvez-nous de nous-mêmes ! Exercez une vraie pression internationale sur Israël pour un cessez-le-feu immédiat et durable."
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