Le vice-président du Kenya, Rigathi Gachagua.
La Haute cour du Kenya a suspendu vendredi la procédure de remplacement du vice-président Rigathi Gachagua, destitué par le Sénat, par le ministre de l'Intérieur Kithure Kindiki.
Cette décision intervient alors que la nomination de Kindiki, validée à l'unanimité par l'Assemblée nationale après la destitution inédite de Gachagua, est contestée en justice. Le vice-président déchu a qualifié ce remplacement d'
"anticonstitutionnel"
et de
"précipité"
.
La destitution de Gachagua, 59 ans, pour
"violation grave"
de la Constitution, menaces contre les juges et pratiques de division ethnique, est la première du genre depuis l'adoption de la Constitution en 2010. Malgré ses objections, le Sénat avait voté sa destitution jeudi soir, tandis que Gachagua était hospitalisé pour des douleurs thoraciques.
Ses avocats ont immédiatement saisi la justice, obtenant une suspension de la procédure jusqu'au 24 octobre. Selon eux, leur client n'a pas eu l'occasion de se défendre convenablement devant les sénateurs. La Haute cour a justifié sa décision en raison de
"l'urgence"
soulevée par cette affaire.
Un processus perturbé
Un processus perturbé
M. Kindiki, 52 ans, ancien défenseur du président William Ruto devant la Cour pénale internationale (CPI), avait été unanimement approuvé par l'Assemblée nationale pour remplacer Gachagua. Toutefois, cette nomination est désormais suspendue en attendant la décision de la Haute cour.
Les relations entre Ruto et Gachagua, pourtant alliés lors de la présidentielle de 2022, se sont dégradées ces derniers mois, notamment après les manifestations antigouvernementales de juin et juillet. Gachagua est accusé de ne pas avoir soutenu le président lors de ces mouvements de contestation.
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