L'ex président du Gabon Ali Bongo Ondimba prononce un discours au stade Nzang Ayong à Libreville le 10 juillet 2023.
L'ancien président gabonais Ali Bongo, renversé en août 2023 par un coup d'État militaire, a annoncé son "renoncement définitif" à la vie politique. Dans un message transmis à la presse, il a plaidé pour la libération de sa famille, affirmant qu'elle était victime de "violences" et de "tortures".
"Je tiens à réaffirmer mon retrait de la vie politique et le renoncement définitif à toute ambition nationale (...), je ne souhaiterai jamais constituer, pour le Gabon, un risque de menace, de trouble et de déstabilisation",
a déclaré Ali Bongo.
Son avocate, Gisèle Eyue Bekale, a transmis ce message dans la nuit de mercredi à jeudi à plusieurs médias..
L'ancien président de 65 ans a également exprimé ses inquiétudes concernant la détention de son épouse Sylvia Bongo, âgée de 61 ans, et de leur fils Noureddin Bongo, 32 ans, tous deux incarcérés à la prison centrale de Libreville. Sylvia Bongo est accusée de
"blanchiment de capitaux",
tandis que son fils fait face à des accusations de
"corruption"
et de
"détournements de fonds publics".
"J'en appelle à l'apaisement, à l'arrêt des violences et des tortures intentées contre ma famille (...), car depuis trop longtemps désormais emprisonnés pour des faits dont ils n'ont pas été reconnus coupables",
a-t-il ajouté, tout en assumant
"seul"
la responsabilité des
"insuffisances"
de sa gestion politique.
Ali Bongo vit actuellement dans sa résidence privée à Libreville, sous la surveillance des autorités militaires. Bien que le gouvernement ait déclaré qu'il est
"libre de quitter le pays",
il affirme que ses déplacements restent restreints et soumis à autorisation.
Depuis le coup d'État du 30 août 2023, mené par le général Brice Oligui Nguema, qui a mis fin à plus de cinq décennies de pouvoir familial, peu d'informations ont été communiquées sur l'état de santé ou la situation juridique des membres de la famille Bongo.
Les avocats français de Sylvia et Noureddin Bongo ont déposé une plainte en mai à Paris pour
"arrestation illégale"
et
"séquestration aggravée",
mais les autorités gabonaises ont qualifié ces accusations de
"calomnieuses et mensongères".
Le général Oligui et son gouvernement de transition accusent la famille Bongo d'avoir massivement détourné des fonds publics et d'avoir manipulé Ali Bongo, affaibli depuis un AVC en 2018, pour servir leurs propres intérêts.
À lire également:
À lire également:
#Gabon
#coup
#prison
#enquête
#corruption
#justice
#procès
#partis
#Ali Bongo
#Noureddin Bongo
#Brice Oligui Nguema
#Bongo