Lundi, la Haute Cour de Pretoria a ordonné au président Cyril Ramaphosa d'ouvrir une enquête pour déterminer si l'accession au trône du roi Misuzulu Zulu à la tête de la monarchie traditionnelle zouloue s'est faite dans le respect des lois coutumières.
La présidence sud-africaine, dans un communiqué publié mercredi, a indiqué qu'elle allait faire appel de ce jugement et précisé qu'en l'état, Misuzulu Zulu demeurait le monarque des plus de dix millions de Zoulous du pays, la plus grande ethnie du pays.
Il ajoute:
Il est vital que toutes les procédures puissent aller à leur terme sans attiser les tensions.
Après le décès de son père, Misuzulu Zulu, 49 ans, a été désigné en 2021 comme monarque des Zoulous mais son couronnement traditionnel a été retardé de quinze mois, jusqu'en août 2022, à cause de querelles concernant la succession royale.
Lors d'une grande cérémonie organisée en octobre 2022, M. Ramaphosa a remis à Misuzulu Zulu un certificat le reconnaissant officiellement comme souverain.
Pour accéder au trône, Misuzulu Zulu est sorti vainqueur d'une querelle de succession qui avait été tranchée par les tribunaux.
Avant la cérémonie d'octobre 2022, le fils aîné de M. Zwelithini, né hors mariage, a intenté une action en justice, affirmant être l'héritier légitime.
La constitution sud-africaine accorde une place aux chefs et rois traditionnels, qui jouissent d'une grande autorité morale.
Des enjeux financiers sont également en jeu: Misuzulu Zulu a hérité de près de 30.000 km2 de terres -quasiment la superficie de la Belgique- qui sont gérées par un trust dont il tire des revenus.