Afrique de l'Ouest et du Centre: 55 millions de personnes confrontées à l'insécurité alimentaire

17:2313/04/2024, samedi
MAJ: 13/04/2024, samedi
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Mariam Ali nourrit son fils malnutri Hassan Ali dans la section des patients en soins intensifs de l'unité de nutrition gérée par ALIMA (The Alliance for International Medical Action) à l'hôpital Tchad/ Chine de N'djamena, au Tchad, le 13 mai 2022. L'augmentation des cas de malnutrition est due à de multiples facteurs : le covid-19 a provoqué une hausse des prix depuis 2021, la production agricole de l'année dernière a été pire que celle des cinq années précédentes et, avec la guerre en Ukraine, les prix des denrées de base augmentent rapidement.
Crédit Photo : Andrew CABALLERO-REYNOLDS / AFP
Mariam Ali nourrit son fils malnutri Hassan Ali dans la section des patients en soins intensifs de l'unité de nutrition gérée par ALIMA (The Alliance for International Medical Action) à l'hôpital Tchad/ Chine de N'djamena, au Tchad, le 13 mai 2022. L'augmentation des cas de malnutrition est due à de multiples facteurs : le covid-19 a provoqué une hausse des prix depuis 2021, la production agricole de l'année dernière a été pire que celle des cinq années précédentes et, avec la guerre en Ukraine, les prix des denrées de base augmentent rapidement.

Près de 55 millions de personnes seront confrontées à une nouvelle insécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique de l'Ouest et du Centre pendant les trois mois de soudure dans la région, de juin à août, a déclaré vendredi le Programme alimentaire mondial (PAM).

Il s'agit d'une augmentation de quatre millions du nombre de personnes actuellement confrontées à l'insécurité alimentaire dans cette région, précise l'ONU dans un communiqué.


Avec quelque 2.600 personnes souffrant d'une faim catastrophique, le Mali fait face à la situation la plus grave, souligne l'ONU.

Les données les plus récentes montrent que les troubles économiques, notamment la stagnation de la production, la dévaluation des monnaies, l'augmentation de l'inflation et les barrières commerciales, ont exacerbé la crise alimentaire au Nigéria, au Ghana, en Sierra Leone et au Mali, indique la même source.


Ces défis économiques, ainsi que les coûts du carburant et du transport, les sanctions de l'organisme régional CEDEAO et les restrictions sur les flux de produits agropastoraux, ont contribué à une forte augmentation des prix des céréales de base dans toute la région - une augmentation de plus de 100% au cours des cinq dernières années, relève l'ONU.

À ce jour, la production céréalière pour la campagne agricole 2023-2024 accuse un déficit de 12 millions de tonnes, tandis que la disponibilité de céréales par personne est en baisse de 2% par rapport à la dernière campagne agricole de la région, précise le communiqué ajoutant qu'actuellement, l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique centrale dépendent des importations pour satisfaire les besoins alimentaires de la population, mais les difficultés économiques ont augmenté le coût des importations.


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