Les autorités afghanes ont annoncé, ce mardi, le décès de 45 toxicomanes sans-abris, dans la province de Hérat, morts d’hypothermie à cause du froid mordant, depuis le début de l'hiver.
Le directeur de la division antistupéfiants de la direction de la sécurité d'Hérat, Hayatullah Rouhani, a indiqué dans une déclaration à la presse que certains toxicomanes venant d'autres provinces vivaient également dans les rues d'Hérat.
Il a souligné que la division antistupéfiants a recueilli environ 3 500 toxicomanes dans les rues et les a envoyés dans des centres de réhabilitation ces derniers jours.
Selon les estimations officielles, il y aurait environ 70 000 toxicomanes dans toute la province de Hérat (ouest), et la plupart d’entre eux sont des sans-abris.
Les autorités afghanes ont annoncé que le froid a tué 24 personnes dans tout le pays, au cours des derniers jours, dont des toxicomanes.
À la lumière de la crise économique qui sévit dans le pays, un grand nombre de personnes, aux revenus limités, sont incapables de se procurer du bois de chauffage et du charbon durant la saison hivernale.
Il est, d’ailleurs, à craindre que les pertes en vies humaines dues au froid soient supérieures aux chiffres annoncés, à cause de l'absence d’un processus d'enregistrement officiel dans les provinces afghanes.
Les difficultés de transport dues aux mauvaises conditions climatiques, notamment en hiver, entravent le travail des organisations humanitaires qui viennent en aide aux familles nécessiteuses et compliquent leur mission déjà bien difficile.