ÉDITION:

Abbas: Il revient à l'Etat de Palestine de prendre le contrôle de Gaza et de la Cisjordanie

11:4630/03/2024, Cumartesi
MAJ: 30/03/2024, Cumartesi
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Le dirigeant palestinien Mahmud Abbas lors d'une réunion à Ankara, le 5 mars 2024.
Crédit Photo : Adem ALTAN / AFP
Le dirigeant palestinien Mahmud Abbas lors d'une réunion à Ankara, le 5 mars 2024.

Le président palestinien Mahmoud Abbas a souligné, vendredi, qu'il reviendrait à l'Etat de Palestine de prendre le contrôle de la Bande de Gaza, comme c'est le cas en Cisjordanie.

C'est ce qui ressort de l'entretien téléphonique qu'il a eu avec le président bulgare Roumen Radev, selon l'agence de presse officielle palestinienne (WAFA).


Le mouvement Hamas contrôle la Bande de Gaza depuis 2007, tandis que l'Autorité palestinienne gère les affaires des Palestiniens en Cisjordanie. C'est depuis cette année-là que les Palestiniens pâtissent d'une division politique à laquelle de nombreuses médiations n'ont pas réussi à mettre un terme.


Le président Abbas a réitéré
"la nécessité d'un retrait israélien rapide et complet de la Bande de Gaza, de l'arrêt de toutes les actions unilatérales en Cisjordanie et à Jérusalem, et de la prise en charge par l'État de Palestine de ce qui relève de la gestion de Gaza comme c'est le cas en Cisjordanie."

Il a également souligné
"la nécessité pour la communauté internationale d'intervenir pour mettre en place des mécanismes permettant d'acheminer l'aide humanitaire, les secours et l'aide médicale dans l'ensemble de la Bande de Gaza."

Et d'insister sur l'importance de
"prévenir les déplacements (...) et de permettre à l'État de Palestine d'obtenir le statut de membre à part entière des Nations Unies, ainsi que d'obtenir une plus grande reconnaissance de l'État de Palestine sur le plan international".

Le président palestinien a informé son homologue bulgare
"des derniers développements relatifs à l'agression israélienne en cours contre notre peuple palestinien, en particulier dans la Bande de Gaza, et de la nécessité d'arrêter rapidement la guerre génocidaire à laquelle notre peuple palestinien est directement exposé."

Pour sa part, le président bulgare
"a exprimé son espoir que la guerre prenne fin, que le peuple palestinien obtienne sa liberté et son indépendance, que tous les peuples de la région jouissent de la paix et de l'indépendance, et que leurs droits nationaux soient respectés"
, selon l'Agence palestinienne.

Suite au déclenchement de la guerre dévastatrice sur la Bande de Gaza, il a été maintes fois fait mention du
"jour d'après"
la guerre et de qui gérera la Bande de Gaza.

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a fait part, à plusieurs reprises, de son refus de voir l'Autorité palestinienne assumer la gestion de Gaza après la guerre, estimant que c'était
"la dernière chose à faire."

Israël mène une offensive militaire meurtrière contre la Bande de Gaza depuis l'attaque transfrontalière menée, le 7 octobre, par le mouvement de résistance palestinien, Hamas, au cours de laquelle quelque 1 200 Israéliens auraient été tués, selon les autorités de Tel-Aviv.


Depuis lors, 32 623 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, ont été tués à Gaza et quelque 75 092 autres ont été blessés, selon le dernier bilan communiqué par les autorités sanitaires palestiniennes.


La guerre israélienne a poussé 85 % de la population de Gaza à se déplacer à l'intérieur du territoire, dans le cadre d'un blocus paralysant visant la plupart des denrées alimentaires, l'eau potable et les médicaments, tandis que 60 % des infrastructures de l'enclave ont été endommagées ou détruites, selon les Nations unies.


Israël est poursuivi devant la Cour Internationale de Justice (CIJ) pour crime de génocide. Dans une ordonnance rendue en janvier, la CIJ a enjoint Tel Aviv de mettre un terme à ses agissements à caractère génocidaire et de prendre des mesures pour garantir l'acheminement de l'aide humanitaire à la population civile de la Bande de Gaza.


Dans une seconde ordonnance indiquant des mesures conservatoires additionnelles, rendue jeudi, la CIJ a exhorté Israël à prendre
"sans délai"
des mesures pour assurer
"l'acheminement sans entrave"
de l'aide humanitaire, notamment de la nourriture, de l'eau, du carburant et des fournitures médicales. La Cour internationale de justice a déclaré que
"les Palestiniens de Gaza ne sont plus seulement confrontés à un risque de famine [...] mais que la famine est bel et bien là."

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