"Nous sommes attristés et préoccupés par les tensions qui ont entraîné la perte de vies humaines à Kirkouk, la patrie ancestrale de nos parents turkmènes", a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan.
Le chef de la Diplomatie turque s'exprimait, dimanche à Téhéran, lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue iranien Hossein Amir-Abdollahian.
La Türkiye a appelé les autorités irakiennes à mettre fin à la présence croissante du groupe terroriste PKK à Kirkuk, a insisté Hakan Fidan.
Hakan Fidan a rappelé que Kirkouk, ville à l'histoire séculaire, a récemment connu de grandes souffrances et des massacres.
Nous continuerons à nous opposer à la politisation des droits des Turkmènes et à soutenir la communauté turkmène dans tous les domaines.
Des partisans du PDK (Parti du président du District du nord de l'Irak, Netchirvan Barzani) ont manifesté samedi à Kirkouk pour demander la réouverture d'une autoroute reliant la ville à Erbil.
L'autoroute a été fermée par des Turkmènes irakiens qui s'opposent au transfert du bâtiment du commandement des opérations conjointes au PDK.
Les manifestants ont bloqué plusieurs routes en brûlant des pneus, obligeant les autorités locales à décréter un couvre-feu dans la ville.
Selon la police, au moins quatre personnes ont été tuées lors de ces troubles.
Des manifestations avaient éclaté dans la même ville, la semaine dernière, pour protester contre la décision du gouvernement de céder le bâtiment au PDK, le parti du président du District du nord de l'Irak, Netchirvan Barzani, faisant valoir que ce bâtiment lui avait été précédemment attribué et qu'il lui revenait donc de droit.
Les forces peshmergas de l'Administration du District du nord de l'Irak avaient été déployées dans les bases évacuées par l'armée irakienne à Kirkouk, en 2014, à la suite de l'émergence du groupe terroriste Daech.
En 2017, les forces gouvernementales irakiennes sont revenues à Kirkouk, ce qui a mis fin à la présence des peshmergas dans la ville.