Selon des sources diplomatiques, Hakan Fidan et Antony Blinken ont discuté en détail des relations entre les deux pays au cours de la réunion.
Les deux ministres ont également abordé la tragédie humanitaire en cours à Gaza, Fidan attirant l'attention sur l'agressivité croissante d'Israël, qui constitue une menace pour l'ensemble de la région.
Au cours de leurs entretiens, le ministre turc des affaires étrangères a souligné la nécessité d'un cessez-le-feu immédiat à Gaza et de la poursuite de l'acheminement de l'aide humanitaire vers l'enclave assiégée.
Il a également appelé à l'ouverture, dès que possible, de négociations en vue d'une solution à deux États pour le conflit israélo-palestinien.
Depuis l'attaque transfrontalière menée, le 7 octobre, par le mouvement de résistance palestinien, Hamas, Israël n'a cessé de bombarder la Bande de Gaza, tuant plus de 22 700 Palestiniens et en blessant plus de 58 100 autres, d'après les autorités sanitaires locales.
Selon les autorités israéliennes, l'attaque du Hamas aurait fait environ 1 200 morts côté israélien.
Les attaques israéliennes ont laissé Gaza en ruines, avec 60% des infrastructures de l'enclave endommagées ou détruites et près de 2 millions de résidents déplacés dans un contexte de graves pénuries de nourriture, d'eau potable et de médicaments.
Fidan a également souligné le désir de la Türkiye d'éviter les tensions en mer Noire.
En juillet dernier, la Russie s'est retirée de l'accord céréalier de la mer Noire, déclarant que la partie russe de l'accord n'avait pas été mise en œuvre. Moscou a demandé un assouplissement des restrictions bancaires et la possibilité d'expédier ses propres engrais avant de renouer avec l'accord.
L'accord céréalier de la mer Noire, initialement signé en juillet 2022 à Istanbul par la Türkiye, l'ONU, la Russie et l'Ukraine, visait à reprendre les exportations de céréales à partir des ports ukrainiens, exportations interrompues en raison de la guerre qui a débuté en février 2022.
La Türkiye, saluée internationalement pour son rôle unique de médiateur entre l'Ukraine et la Russie, a maintes fois appelé Kiev et Moscou à engager des négociations afin de mettre fin aux combats.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a souligné, à plusieurs reprises, son souhait de réunir le président russe Vladimir Poutine et le président ukrainien Volodymyr Zelensky en Türkiye pour des discussions formelles en vue de mettre fin au conflit.
Les relations entre les deux anciennes républiques soviétiques, l'Azerbaïdjan et l'Arménie, sont tendues depuis 1991, date à laquelle l'armée arménienne a occupé le Karabagh, territoire internationalement reconnu comme faisant partie de l'Azerbaïdjan, et sept régions adjacentes.
La majeure partie du territoire a été libérée par l'Azerbaïdjan au cours d'une guerre à l'automne 2020, qui s'est terminée par un accord de paix conclu sous l'égide de la Russie et qui a également ouvert la voie à une normalisation.
En septembre, l'armée azerbaïdjanaise a lancé une opération antiterroriste au Karabagh afin de rétablir l'ordre constitutionnel dans la région, opération à l'issue de laquelle les forces séparatistes illégales se sont rendues. Cette opération a mis fin à plus de 30 ans d'occupation arménienne de la région.
En décembre, les deux pays ont échangé des prisonniers de guerre à leur frontière à la suite d'une déclaration commune historique.