Meta (Facebook, Instagram, WhatsApp) a transformé l'essai au deuxième trimestre avec des revenus et profits meilleurs que prévu, grâce à un rebond de la publicité, tout en investissant davantage dans l'intelligence artificielle (IA).
L'action du groupe californien, qui vient de lancer Threads, une nouvelle application rivale de Twitter (rebaptisé X), et un programme d'IA de dernière génération, prenait près de 7% lors des échanges électroniques après la clôture de la Bourse de New York mercredi.
Dans son communiqué de résultats, l'entreprise s'est félicitée que le nombre de parutions de publicités sur ses différentes applications ait augmenté de 34% sur un an au deuxième trimestre.
"Gêne"
Le 5 juillet, le groupe a lancé un nouveau réseau social centré sur les conversations écrites, Threads, téléchargé plus de 100 millions de fois en quelques jours, notamment grâce à une inscription facilitée directement via Instagram.
Reality Labs, la branche chargée de développer les appareils et applications de réalités augmentée et virtuelle, a perdu 3,7 milliards de dollars au deuxième trimestre.
Elle avait déjà enregistré des pertes nettes de 13,7 milliards en 2022 et Meta prévoit une addition encore plus salée en 2024.
Lors de la conférence téléphonique sur les résultats, Mark Zuckerberg a de nouveau défendu sa vision d'un univers immersif qui serait le futur d'internet.
"Agents d'IA"
Meta a aussi dû investir massivement dans l'IA générative (capable de produire du texte et/ou des images sur simple requête en langage courant) pour rattraper son retard sur ses voisins Google, OpenAI et Microsoft.
La semaine dernière, le groupe a ouvert gratuitement en "open source" (accès libre au code de programmation) son modèle de langage Llama 2 aux entreprises et aux chercheurs, un concurrent du modèle d'OpenAI, à l'oeuvre dans ChatGPT et Bing.
Mark Zuckerberg a donné des détails sur les produits d'IA générative que Meta compte mettre au point: il a évoqué des outils de création (pour faciliter le travail des annonceurs, notamment), des outils de productivité en interne, et surtout des agents conversationnels.
Quelques 3,88 milliards de personnes dans le monde se servaient tous les mois d'au moins une des plateformes du groupe (Facebook, Instagram, Messenger et WhatsApp) au deuxième trimestre.