Taïwan: les garde-côtes récompenseront le signalement d'"activités" en mer, dont l'intrusion de navires chinois
09:228/11/2024, vendredi
AFP
Article suivant
Crédit Photo : Daniel CENG / AFP
Des gardes-côtes taïwanais travaillent sur un navire au large de la côte du canton de Nangan, dans les îles Matsu, le 15 octobre 2024, au lendemain des exercices militaires "Joint Sword-2024B" menés par la Chine autour de Taïwan.
Les garde-côtes taïwanais ont annoncé vendredi des récompenses financières pour le signalement de certaines "activités illégales" en mer autour de l'île, en particulier la présence de navires militaires chinois, alors que Pékin continue de faire pression sur Taipei.
Les individus signalant des homicides, des actes de piraterie, des incendies criminels et des enlèvements pourront percevoir jusqu'à 200 000 dollars taïwanais (5 786 euros), tandis que le signalement de
"passagers clandestins"
sera récompensé par 50 000 dollars taïwanais (1 446 euros).
Pour la remise de rapports vérifiés concernant des navires militaires étrangers et chinois, les garde-côtes offriront une somme de 3 000 dollars taïwanais (environ 87 euros).
"Les effectifs des garde-côtes sont limités, mais le pouvoir du peuple en mer est illimité"
, ont déclaré les garde-côtes dans un communiqué pour annoncer ces nouvelles mesures.
Les garde-côtes appellent la population, en particulier les pêcheurs, à
"rester vigilants face aux activités maritimes anormales"
et à contribuer à contrer les
"menaces maritimes"
croissantes ainsi que
"toutes sortes de tactiques de harcèlement"
dites de zone grise, impliquant des actions hostiles sans être de véritables actes de guerre.
L'armée taïwanaise rapporte presque quotidiennement la présence de navires de guerre chinois dans ses eaux, ainsi que des sorties d'avions de combat et de drones autour de l'île.
Mi-octobre, les garde-côtes taïwanais ont indiqué avoir détecté des groupes de navires de leurs homologues chinois autour d'îles périphériques appartenant à Taïwan, après des manœuvres militaires chinoises mobilisant avions et navires près de l'île.
Ils avaient également précisé avoir arrêté un ressortissant chinois à la suite d'une possible
"intrusion"
dans les îles Kinmen, situées à quelques kilomètres de la ville côtière chinoise de Xiamen, dans le Fujian, mais administrées par Taipei.