Avant que l'OM fasse ce grand pas vers les quarts de finale, le sujet Marcelino, qui avait rythmé l'avant-match, avait été très vite expédié, dès la présentation des équipes. Le nom du technicien espagnol a été sifflé très fort et celui de Gasset acclamé encore un peu plus. Pas de banderoles ni d'agressivité mal placée, dossier clos.
Sur le terrain, comme en août et en septembre, Marseille a ensuite retrouvé chez les jaunes ce même 4-4-2 aux lignes si bien dessinées, qui avait interloqué et déçu lors du bref passage de Marcelino à l'OM. Et comme il y a six mois, le jeu de l'Espagnol a semblé bien lent et bien scolaire. Cette fois, c'est l'OM qui en a profité.
Plus inspirés, plus agressifs et plus rapides, les joueurs de Gasset ont en effet balayé en une seule période l'idée d'une confrontation incertaine et équilibrée. A la 23e minute, c'est ainsi Jordan Veretout qui a ouvert le score de près et de la tête après un bon travail à droite d'Iliman Ndiaye et Jonathan Clauss.
Cinq minutes plus tard, Yerson Mosquera a marqué contre son camp après un excès de panique générale dans la défense espagnole (2-0, 28e) puis, juste avant la pause, Ismaïla Sarr a obtenu un penalty en allant une fois de plus beaucoup trop vite pour l'arrière-garde de Villarreal.
Pierre-Emerick Aubameyang, qui désormais ne s'arrête plus de marquer, s'est avancé et a réussi sa frappe: 3-0 et salto pour le Gabonais, plus que jamais roi de la Ligue Europa.
En tout début de deuxième période, l'OM a un peu reculé et le "Sous-Marin Jaune" a pointé le bout de son périscope, mais il a très vite replongé en grande profondeur, envoyé par le fond par des Marseillais transfigurés depuis l'arrivée de Gasset.
A l'heure de jeu, comme un signe que le vent a bel et bien tourné pour l'OM si malchanceux du début de saison, Aubameyang s'est ainsi offert un doublé sur ce qui ressemblait fort à un centre raté (4-0, 59e). Puis le défenseur espagnol Alberto Moreno, entré à la pause, a été exclu pour deux cartons jaunes et l'OM a pu tranquillement mener sa barque jusqu'à la fin.
Quant à Marcelino, il était invaincu à Marseille, il ne l'est plus.