Le président du Comité olympique russe (ROC), Stanislav Pozdniakov, assiste à une session plénière de la réunion élargie de la commission des athlètes du ROC à Moscou le 14 septembre 2023.
Stanislav Pozdniakov, président du Comité olympique russe, démissionne alors que les athlètes russes restent bannis des compétitions internationales en raison de l'offensive en Ukraine.
Le patron du Comité olympique russe, Stanislav Pozdniakov, a annoncé mardi sa démission, une décision surprise visant, selon lui, à
"renforcer le mouvement olympique russe"
. Les athlètes russes sont bannis des compétitions internationales en raison de l'offensive militaire russe en Ukraine depuis 2022.
La Russie, exclue du sport mondial, a ainsi été écartée en tant que nation des Jeux olympiques de Paris cet été. Elle n'était représentée que par une petite équipe de 15 athlètes, concourant sous bannière neutre, après une sélection stricte.
Les athlètes autorisés à concourir devaient prouver qu'ils n'avaient pas soutenu l'intervention militaire russe en Ukraine et qu'ils n'appartenaient pas à un club sportif lié aux forces armées ou de sécurité, comme c'est parfois le cas en Russie.
"Les défis géopolitiques auxquels notre pays fait face rendent nécessaire une optimisation et une centralisation de la gestion des domaines clés, y compris du sport de haut niveau"
, a déclaré Stanislav Pozdniakov, 51 ans, dans un communiqué justifiant sa décision.
En poste depuis 2018, ce quadruple champion olympique d'escrime a déclaré qu'il voyait actuellement des
"opportunités favorables, notamment économiques, pour remplacer le leader et l'équipe"
olympiques afin de
"renforcer le mouvement olympique russe".
"Pour cette raison, le comité exécutif du Comité olympique russe, lors de sa prochaine réunion le 7 novembre, va soutenir, j'en suis sûr, ma proposition et fixer la date de l'élection du nouveau dirigeant"
, a-t-il conclu.
Sous sa présidence, le Comité olympique russe a dénoncé à plusieurs reprises la
"russophobie"
des autorités sportives internationales, en amont des JO de Paris.
Privés de leur drapeau et de leur hymne dans la capitale française, de nombreux athlètes russes avaient choisi de renoncer aux compétitions, dénonçant des critères
"discriminatoires".
Dans ce contexte, Moscou a critiqué
"le racisme et le néonazisme"
du Comité international olympique (CIO) dans un climat extrêmement tendu, l'organisation accusant en retour la Russie de
"politiser le sport"
, en plein assaut des forces russes contre l'Ukraine.
Aux Jeux de Tokyo en 2021, les athlètes russes avaient participé sous la bannière de leur comité olympique, le ROC, et non sous celle de leur pays. Cette sanction faisait suite à la révélation d'un vaste programme de dopage d'État en Russie, notamment lors des Jeux d'hiver de Sotchi en 2014.
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