Le CIO attribue les JO d'hiver 2034 à Salt Lake City

16:0624/07/2024, Çarşamba
AFP
Le président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach, montre une pancarte indiquant que Salt Lake City a été choisie pour être la ville hôte des Jeux d'hiver de 2034, à Paris le 24 juillet 2024.
Crédit Photo : Natacha Pisarenko / AFP
Le président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach, montre une pancarte indiquant que Salt Lake City a été choisie pour être la ville hôte des Jeux d'hiver de 2034, à Paris le 24 juillet 2024.

Le Comité international olympique a désigné Salt Lake City pour accueillir les JO d'hiver de 2034, malgré des tensions liées à l'antidopage entre le CIO et les États-Unis.

La désignation de la capitale de l'Utah, déjà hôte des JO-2002 et qui dispose de toutes les infrastructures, ne faisait aucun doute depuis que le CIO l'a retenue en novembre dernier pour entrer en
"dialogue ciblé"
. Elle a été validée par 83 voix, contre 6 votes négatifs et 6 abstentions.

"Nous sommes prêts, tout est en place"
, a assuré le patron de la candidature, Fraser Bullock, face aux membres du CIO réunis à Paris pour leur 142e session.

Mais une ombre s'est installée entre le monde olympique et les États-Unis, s'invitant dans les débats mercredi et jusque dans le nouveau contrat de ville-hôte: l'affaire des 23 nageurs chinois contrôlés positifs en 2021 sans être sanctionnés.


Fait sans précédent, le CIO a introduit dans l'accord avec Salt Lake City une clause d'annulation
"au cas où l'autorité suprême de l'Agence mondiale antidopage n'est pas pleinement respectée"
, a expliqué John Coates, vice-président de l'instance olympique.

L'ouverture par la justice américaine d'une enquête pénale sur la gestion de ce dossier par l'Agence mondiale antidopage (AMA) alarme l'instance basée à Lausanne et les fédérations internationales, redoutant que les États-Unis ne s'érigent en nouveau gendarme de l'antidopage au nom de la loi Rodchenkov, par laquelle ils s'attribuent une compétence extraterritoriale.


Les futurs organisateurs et le comité olympique américain (USOPC) sont même priés
"de s'engager dans les discussions qui doivent être tenues avec diverses autorités aux États-Unis"
- en clair de faire pression sur le patron de l'antidopage américain Travis Tygart et le gouvernement -
"pour que celles-ci respectent pleinement l'autorité de l'AMA"
, a ajouté John Coates.

Tour à tour, Fraser Bullock et le président de l'USOPC Gene Sykes - qui doit être élu au CIO mercredi après-midi - ont multiplié les assurances de leur soutien au rôle de l'AMA
"comme autorité ultime de l'antidopage".

"Vous nous aurez à vos côtés dans la recherche d'une solution à ce problème"
, leur a lancé Thomas Bach, le président du CIO.

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