Le Danemark propose à Trump d'augmenter la présence militaire américaine au Groenland plutôt que de l'acheter

10:4512/01/2025, dimanche
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Le Premier ministre danois Mette Frederiksen et le président de Naalakkersuisut au Groenland tiennent une conférence de presse à Copenhague le 10 janvier 2025.
Crédit Photo : Mads Claus Rasmussen / AFP
Le Premier ministre danois Mette Frederiksen et le président de Naalakkersuisut au Groenland tiennent une conférence de presse à Copenhague le 10 janvier 2025.

Le gouvernement danois veut dissuader le président élu des États-Unis, Donald Trump, de s'emparer du Groenland en répondant à ses préoccupations en matière de sécurité, évitant ainsi d'entrer dans un conflit politique avec les États-Unis, rapporte Axios.

Donald Trump a qualifié le contrôle du Groenland de
"nécessité absolue"
pour les États-Unis, provoquant une onde de choc internationale.

En réponse, le gouvernement danois a catégoriquement rejeté toute idée de vente, soulignant :
"Nous ne sommes pas à vendre"
, et a annoncé une augmentation de ses dépenses de défense.

Le président élu américain a par ailleurs laissé entendre qu'il pourrait envisager l'usage de la force militaire pour prendre le contrôle de ces territoires stratégiques, ainsi que le Canal de Panama, essentiels pour le commerce mondial.


La Première ministre danoise, Mette Frederiksen, a fermement désapprouvé ces propos, réaffirmant que le Groenland n'était pas une marchandise à négocier. Le Canal de Panama, véritable artère du commerce international, reste au centre de cette controverse, ravivant les spéculations sur les ambitions de Trump.


Parallèlement, un post controversé d'Eric Trump sur les réseaux sociaux a intensifié les tensions autour de cette question diplomatique.


Dans ce contexte, le gouvernement danois a fermement réaffirmé que le Groenland n'est pas à vendre, après avoir pris contact avec l'équipe de Donald Trump.


Alors que la question du Groenland reste un sujet de longue date dans les discussions internationales, le gouvernement danois a proposé à Trump de renforcer la présence militaire américaine sur l'île, plutôt que d'envisager une acquisition. Cette proposition inclut un renforcement des mesures de sécurité sur le territoire.

La Première ministre danoise, Mette Frederiksen, a déclaré hier ne pas croire que Trump chercherait à prendre l'île par la force, malgré ses récentes déclarations. Elle a ajouté qu'elle souhaitait engager un dialogue direct avec le président élu américain sur cette question sensible.


Le 23 décembre 2024, sur son compte Truth Social, Donald Trump a réaffirmé sa position selon laquelle le Groenland devrait être sous le contrôle des États-Unis, qualifiant la possession et le contrôle de l'île de
"nécessité absolue".

Ces propos ont rapidement suscité une forte réaction, notamment de la part des autorités groenlandaises et d'autres acteurs internationaux.


Le Premier ministre du Groenland, Mute Bourup Egede, a répondu affirmant que
"Le Groenland appartient au peuple groenlandais".

Nous ne sommes pas à vendre et nous ne serons jamais à vendre. Nous ne laisserons pas perdre notre longue lutte pour la liberté.

Le 8 janvier, Donald Trump a évoqué la possibilité d'utiliser l'armée pour prendre le contrôle du Canal de Panama et du Groenland, en réponse à une question à ce sujet.


"Non, je ne peux pas vous garantir que je ne ferai pas appel à l'armée pour ces deux questions. Peut-être que nous devrons agir. Nous avons besoin de ces territoires pour notre sécurité économique"
, a-t-il répondu.

Donald Trump a rappelé que le Canal de Panama avait été construit pour l'armée américaine, mais qu'il est aujourd'hui sous gestion chinoise.
"Le Canal de Panama est crucial pour notre pays. Nous avons transféré le contrôle du canal à Panama, mais aujourd'hui, il est exploité par la Chine. Nous ne l'avons pas cédé à la Chine"
, a-t-il déclaré.

De son côté, le président panaméen, José Raul Mulino, a réagi fermement en déclarant :
"La souveraineté de notre canal est non négociable. Le seul à pouvoir contrôler le canal, c'est le Panama, et il le restera."

Le ministre des Affaires étrangères du Panama, Javier Martinez-Acha, a renforcé cette position en soulignant que le Canal de Panama fait partie intégrante de la lutte pour la souveraineté du pays.


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