L'Arabie saoudite accueille dimanche des chefs de la diplomatie européens et du Moyen-Orient pour discuter de la Syrie, où les capitales étrangères espèrent le retour à la stabilité après la chute de Bachar al-Assad.
Les puissances occidentales, notamment les Etats-Unis et l'Union européenne, avaient imposé des sanctions au gouvernement de Bachar al-Assad en raison de la répression des manifestations populaires de 2011, qui a déclenché la guerre civile.
Après 13 ans d'une guerre qui a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé l'économie et forcé des millions de personnes à fuir, y compris vers l'Europe, des rebelles ont chassé du pouvoir Bachar al-Assad le 8 décembre.
Le gouvernement de transition qui s'est installé dans la foulée fait depuis pression pour la levée des sanctions internationales, mais de nombreuses capitales, dont Washington, ont déclaré attendre de voir comment les nouvelles autorités exerceraient leur pouvoir avant de se prononcer.
La question des sanctions
Les discussions de dimanche porteront notamment sur le niveau de soutien à apporter à la nouvelle administration et sur une éventuelle levée des sanctions, a confirmé le responsable saoudien.
L'Arabie saoudite avait rompu ses liens avec le gouvernement d'Assad en 2012 et soutenu alors les groupes rebelles qui tentaient de le chasser du pouvoir.
Le riche royaume du Golfe a envoyé ce mois-ci de la nourriture, des abris et de l'aide médicale en Syrie.
Au-delà de cette aide, Ryad étudie à présent les moyens de soutenir la transition.
"Influence" saoudienne
La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, et son homologue turc, Hakan Fidan, ont confirmé leur participation à la réunion de Ryad, qui s'inscrit dans le prolongement de précédentes discussions tenues en décembre en Jordanie, selon le responsable saoudien.
Le sous-secrétaire d'Etat américain sortant, John Bass, y participera également.
L'Arabie saoudite observe une position plus prudente vis-à-vis des nouvelles autorités syriennes que d'autres pays comme la Turquie et le Qatar, qui ont été les premiers à rouvrir leurs ambassades à Damas, souligne Umer Karim, chercheur sur la Syrie à l'université de Birmingham.