La destruction du barrage de Kakhovka en Ukraine a provoqué des dégâts environnementaux considérables. Cependant, un an après, la végétation reprend vie, offrant des paysages inattendus et luxuriants.
Végétation étonnamment luxuriante
La flore de ce petit parc de Kherson, grande ville du sud de l'Ukraine faisant face aux troupes russes, revient pourtant de loin. Comme une grande partie de la zone, elle était submergée il y a un an.
À l'époque, comme beaucoup d'experts, Oleksandre Khodosovtsev, professeur de botanique à l'université d'État de Kherson, prédisait des conséquences potentiellement terribles pour la nature.
Les dégâts environnementaux sont en effet indéniables. De nombreux animaux ont été tués, des plantes balayées et des produits chimiques drainés par les eaux.
Cas unique au monde
Avec une équipe de scientifiques ukrainiens, il s'est rendu à plusieurs reprises dans la zone, pourtant située au centre des combats car le fleuve Dniepr y sépare les armées russe et ukrainienne dans cette partie du pays.
Cet assèchement a un temps fait craindre la possibilité de tempêtes de poussière. Les chercheurs ont cependant constaté avec surprise le développement rapide de très nombreux saules, signe que la nature semble reprendre ses droits.
La rive gauche, occupée, est inaccessible aux chercheurs ukrainiens, à leur grande frustration. Et la rive droite, face aux positions russes, est dangereuse.
3,5 milliards d'euros de dégâts
Le gouvernement ukrainien prévoit aussi de rebâtir le barrage de Kakhovka quand cela sera possible.
Des militants écologistes ukrainiens y sont fermement opposés, et veulent au contraire laisser l'écosystème revenir à son état antérieur au barrage.