USA: le Congrès ne relèvera pas le plafond de la dette "sans condition", affirme un responsable républicain

18:4517/04/2023, Pazartesi
MAJ: 17/04/2023, Pazartesi
AFP
Le président de la Chambre des États-Unis, Kevin McCarthy. Crédit photo: TIMOTHY A. CLARY / AFP
Le président de la Chambre des États-Unis, Kevin McCarthy. Crédit photo: TIMOTHY A. CLARY / AFP

Le relèvement du plafond de la dette des Etats-Unis ne se fera pas "sans condition", c'est-à-dire sans couper dans les dépenses, a déclaré lundi le patron des élus républicains à la Chambre des Représentants, Kevin McCarthy. 

Accusant également le président américain démocrate Joe Biden de dépenses
"inconsidérées"
, il affirme ainsi son refus d'accorder un chèque en blanc à l'administration démocrate dans les négociations sur le budget. 

"Pour s'attaquer à la dette, nous devons nous rassembler, trouver un terrain d'entente et réduire les dépenses"
, a justifié M. McCarthy à l'occasion d'un discours à la Bourse de New York destiné à présenter son plan sur le sujet. Il a relevé:

Qu'on soit bien clair, faire défaut sur la dette n'est pas une option.

Mais
"un avenir fait d'impôts plus élevés, de taux d'intérêts plus élevés, d'une dépendance accrue à la Chine et d'une économie qui ne fonctionne pas pour les Américains"
n'est pas non plus une option, a-t-il ajouté.

Le relèvement du plafond de la dette est au coeur d'un débat politique qui va prendre de plus en plus d'importance au cours des semaines à venir.


La dette des États-Unis a en effet atteint, le 19 janvier, 31.400 milliards de dollars, soit le plafond au-delà duquel le pays ne peut plus émettre de nouveaux emprunts pour se financer et ne peut donc plus honorer ses paiements.

Des mesures d'urgence temporaires ont été prises pour continuer à payer, mais, sans accord au Congrès pour relever ce plafond, les États-Unis se trouveront en défaut de paiement, incapables d'assurer leurs engagements financiers, peut-être dès cet été.


M. McCarthy fera voter dans les prochaines semaines à la Chambre un texte relevant le plafond de la dette mais proposant aussi de faire revenir le montant des dépenses du gouvernement fédéral au niveau de 2022, et de limiter leur croissance à 1% par an sur les dix prochaines années. 


"Cela rétablira la discipline à Washington, à l'établissement du budget, et contribuera à mettre fin aux dépenses inconsidérées qui provoquent l'inflation",
a-t-il déclaré.

Le chef des Républicains à la Chambre
"retient en otage la bonne foi et le crédit des États-Unis, menaçant notre économie et les retraites des travailleurs américains"
, avait réagi le porte-parole de la Maison Blanche Andrew Bates en amont du discours du républicain.

"Il n'y a qu'une seule solution responsable au problème de la dette: la régler rapidement, sans esprit d'esbroufe ni prise d'otage"
, avait-il aussi noté. 

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