Crédit Photo : FETHI BELAID / AFP
Une salle d'audience au tribunal de Tunis.
L'activiste Mawadda Jemai a été libérée mercredi, après sa mise en détention la veille pour un comportement jugé "hostile à l'un des candidats à l'élection présidentielle", selon les médias locaux tunisiens citant une déclaration de Maître Riadh Ferhati, président de la section régionale de la Ligue tunisienne des droits de l'Homme à Gabès.
Le Réseau tunisien des droits et libertés a annoncé mardi que les autorités avaient arrêté l'étudiante et activiste Mawadda Jemai, demandant sa libération immédiate.
Le 24 septembre, le Réseau tunisien des droits et des libertés, formé par plus d'une vingtaine de partis et d'organisations, a dénoncé l'arrestation de
"l'activiste Mawadda Jemai, étudiante ayant participé aux récents mouvements de protestation pacifique organisés par le réseau, par la Garde nationale à Gabès (sud)."
Dans son communiqué, le Réseau a dénoncé le non-respect des procédures, précisant que l'activiste n'avait pas été convoquée. Il a souligné que
"cette mesure représente une escalade dangereuse suite à une série de mesures répressives de la part des autorités, qui ciblent principalement les activistes et les militants de l'opposition, dans une tentative de les faire taire par l'intimidation judiciaire."
Le président tunisien Kaïs Saïed affirme que le système judiciaire est indépendant et qu'il n'interfère pas dans ses activités, tandis que l'opposition l'accuse d'
"instrumentaliser le système judiciaire"
pour traquer ceux qui s'opposent aux mesures d'exception qu'il a instaurées le 25 juillet 2021.
Selon le communiqué, le Réseau a appelé
"les autorités compétentes à libérer et à mettre immédiatement fin à toutes les procédures judiciaires contre Mawadda Jemai et toutes les personnes arrêtées pour avoir exercé leur droit d'expression et de manifestation pacifiques."
Il a également exhorté les autorités à
"mettre fin aux pratiques visant à réduire au silence à travers le recours au pouvoir judiciaire, à l'intimidation accompagnée de sanctions et de pratiques répressives qui ciblent les libertés publiques, en particulier les militants du Réseau et de ses associations."
L'opposition a boycotté toutes les échéances issues des mesures d'exception initiées par Saïed le 25 juillet 2021, qui comprenaient : la dissolution du pouvoir judiciaire et de la Chambre des représentants, l'adoption de lois par arrêté présidentiel, l'approbation d'une nouvelle Constitution par référendum populaire et la tenue d'élections législatives anticipées.
Les autres forces d'opposition démentent généralement les accusations portées contre leurs dirigeants et les considèrent comme une persécution politique. De son côté, l'État tunisien accuse les prévenus de
"comploter contre la sécurité de l'État."
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