Tantawan Tuatulanon, 21 ans, et Orawan Phupong, 23 ans, ont arrêté de s'alimenter le 18 janvier pour demander l'abolition du crime de lèse-majesté, sévèrement réprimé, et d'autres réformes pro-démocratie.
Elles sont conscientes, mais dans un état faible, a annoncé l'hôpital de l'université Thammasat, au nord de Bangkok, dans une publication sur Facebook.
En plus de nourriture, les deux militantes ont refusé des injections intraveineuses contenant du glucose et du sodium.
Elles sont accusées d'avoir insulté la puissante famille royale, lors de deux manifestations séparées à Bangkok début 2022, l'une devant des bâtiments des Nations unies et l'autre en face d'un centre commercial, selon l'association Thai Lawyers for Human Rights (TLHR).
En attente de leur procès, Tantawan et Orawan ont refusé leur libération sous caution, en signe de solidarité avec les autres militants incarcérés.
Le redoutable article 112 sur le crime de lèse-majesté, l'un des plus sévères dans le monde de ce type, prévoit des peines de trois à 15 ans de prison pour toute personne reconnue coupable de diffamation envers le roi Maha Vajiralongkorn et sa famille.
Des manifestations de grande ampleur ont eu lieu en 2020 pour réclamer une refonte en profondeur de la monarchie, notamment l'abolition de l'article 112, utilisé pour étouffer toute contestation politique selon ses détracteurs.
Depuis 2020, selon THLR, 224 protestataires ont été inculpés de crime de lèse-majesté.
Le royaume se prépare à des élections législatives en mai.
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