Des personnes acclament des membres des forces armées soudanaises lors d'un défilé militaire organisé à l'occasion de la Journée de l'armée à Gadaref, le 14 août 2024.
Le gouvernement soudanais, qui boude des négociations à Genève sur un cessez-le-feu, a annoncé dimanche qu'il allait envoyer une délégation au Caire pour discuter de l'application d'un accord humanitaire signé en 2023 entre l'armée et les paramilitaires en guerre au Soudan.
Cette décision est "
basée sur des discussions avec le gouvernement américain, représenté par l'émissaire des Etats-Unis au Soudan, Tom Perriello, et avec le gouvernement égyptien qui a demandé de rencontrer une délégation gouvernementale au Caire",
a affirmé dans un communiqué le Conseil de souveraineté, au pouvoir au Soudan.
La guerre oppose depuis avril 2023 l'armée, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) de son ex-adjoint, le général Mohamed Hamdane Daglo.
Au Caire, la délégation gouvernementale discutera de
"la mise en oeuvre de l'accord de Jeddah",
en Arabie saoudite, a ajouté la même source.
Négocié sous médiation saoudo-américaine, cet accord prévoit des
aux civils ainsi que l'acheminement de l'aide humanitaire. Il est resté toutefois lettre morte.
Les Etats-Unis ont lancé mercredi en Suisse des discussions sur un cessez-le-feu en présence des FSR mais sans l'armée, qui conteste le format de ces pourparlers.
L'absence du gouvernement soudanais à Genève n'empêche toutefois pas les discussions, a assuré l'envoyé spécial américain, Tom Perriello, expliquant que les diplomates utilisent leurs téléphones pour mener des pourparlers indirects.
Des progrès relatifs ont été enregistrés concernant l'accès humanitaire au Soudan, où plus de 25 millions de personnes souffrent d'une faim aiguë, l'armée ayant accepté jeudi de rouvrir le poste-frontière crucial d'Adré entre la région du Darfour (ouest) et le Tchad.
L'Egypte, présente également à Genève aux côtés des Emirats arabes unis, de l'Union africaine, des Nations unies et de l'Arabie saoudite, pays coorganisateur, est de longue date le principal soutien du général Burhane.
Les combats au Soudan, qui ont fait des dizaines de milliers de morts et déplacé un cinquième de la population, se poursuivent sans relâche malgré les efforts de médiation en cours.
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