Des membres d'une "cellule de sécurité conjointe" composée de divers services militaires et de sécurité affiliés à l'armée soudanaise, montent à l'arrière de camions alors qu'ils participent à un défilé dans la ville de Gedaref, dans l'est du pays déchiré par la guerre, le 28 juillet 2024.
Une attaque de drone a visé mercredi une base de l'est du Soudan, région épargnée par la guerre qui ravage le pays depuis quinze mois, pendant une visite du chef de l'armée, le général Abdel Fattah al-Burhane.
L'armée a de son côté fait état de
suite à une attaque de drone pendant une cérémonie de remise des diplômes dans la base de Gibet, à une centaine de kilomètres de Port-Soudan, capitale de facto du gouvernement fidèle à l'armée.
La télévision soudanaise a interrompu pendant une quinzaine de minutes la rediffusion en direct de l'événement. Selon des témoins joints par l'AFP, le général Burhane a quitté la cérémonie après l'attaque.
Le Soudan est plongé depuis avril 2023 dans une guerre opposant l'armée aux Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohammed Hamdane Daglo, qui a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué une crise humanitaire majeure.
L'attaque de mercredi, la première sur une base dans l'État de la mer Rouge (est) où l'armée, le gouvernement et l'ONU ont pris leurs quartiers, n'a pas été revendiquée par les FSR.
Fin juin, les paramilitaires ont annoncé avoir pris le contrôle d'une base dans la capitale de l'État de Sennar (sud-est).
Les paramilitaires contrôlent la majeure partie de la capitale Khartoum, de l'État d'al-Jazira (centre), du Darfour (ouest) ainsi que de larges pans du Kordofan (sud).
À l'autre bout du pays, les paramilitaires assiègent la ville d'el-Facher, chef-lieu de l'État du Darfour-Nord, seule capitale des cinq États du Darfour à échapper à leur contrôle, exposant des centaines de milliers de civils à la faim et à la soif.
Soixante-cinq personnes, majoritairement des enfants, y ont été tuées entre samedi et lundi lors de bombardements des FSR, selon un communiqué des comités locaux d'entraide.
La guerre a contraint plus de onze millions de personnes à fuir à l'intérieur du pays et à l'étranger, et les deux camps ont été accusés de crimes de guerre pour avoir visé délibérément des civils et bloqué l'aide humanitaire.
Le ministère des Affaires étrangères soudanais a annoncé mardi
"vouloir plus de discussions"
avant de répondre positivement à l'invitation de Washington à des pourparlers prévus en août à Genève en vue d'un cessez-le-feu.
Des cycles de négociations menés précédemment à Jeddah, en Arabie saoudite, ont échoué.
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