Des frappes israéliennes meurtrières ont visé mardi la bande de Gaza, où la situation humanitaire reste catastrophique, notamment dans la ville de Rafah, menacée d'une offensive terrestre par Israël, au moment où une nouvelle impasse se profile au Conseil de sécurité de l'ONU quant à un possible cessez-le-feu.
Près d'un million et demi de personnes, selon l'ONU, sont massées à Rafah, située dans le sud du territoire palestinien, contre la frontière fermée avec l'Égypte, dont la population a été multipliée par six depuis le début de la guerre, le 7 octobre.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a annoncé une prochaine offensive sur la ville surpeuplée, visée quotidiennement par des frappes israéliennes.
Cette perspective inquiète la communauté internationale, alors que les espoirs d'un arrêt des combats sont de plus en plus minces. Le chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, installé au Qatar, est toutefois arrivé mardi au Caire pour de nouvelles discussions sur une trêve avec des responsables égyptiens.
Des frappes ont notamment visé Khan Younès, à quelques kilomètres au nord de Rafah, selon un journaliste de l'AFP.
"Humiliés et détruits"
Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies a suspendu à nouveau mardi la distribution de son aide dans le nord du territoire.
Les gens au nord meurent de faim et nous, ici, nous mourons à cause des bombardements.
L'armée israélienne a lancé une offensive qui a fait 29.195 morts à Gaza, en grande majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.
"Un réservoir explosif"
Les États-Unis, alliés d'Israël, ont menacé d'opposer un nouveau veto à ce texte, estimant qu'il mettrait en danger les délicates négociations diplomatiques en vue d'une trêve.
En Israël, les familles d'otages continuent à faire pression sur le gouvernement pour qu'il obtienne la libération de leurs proches.