Crédit Photo : OSCAR DEL POZO / AFP
Le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez.
Le Premier ministre socialiste espagnol Pedro Sánchez a indiqué vendredi qu'il annoncerait mercredi prochain la date de la reconnaissance par l'Espagne d'un État palestinien, affirmant que celle-ci n'aurait donc pas lieu le 21 mai, mais "les jours suivants".
"Nous sommes en train de nous coordonner avec d'autres pays pour pouvoir faire une déclaration et une reconnaissance communes"
, a déclaré M. Sánchez, lors d'une interview à la chaîne de télévision La Sexta, pour expliquer pourquoi l'Espagne ne procèderait pas à cette reconnaissance dès mardi, date évoquée notamment par Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne.
M. Borrell avait déclaré la semaine dernière avoir été informé par le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, que la date choisie était le 21 mai.
M. Sánchez n'a pas précisé les pays avec lesquels son gouvernement était en discussions à ce sujet, mais il avait publié en mars à Bruxelles un communiqué commun avec ses homologues irlandais, slovène et maltais dans lequel ils faisaient part de la volonté de leur quatre pays de reconnaître un État palestinien.
Le chef de la diplomatie irlandaise, Micheal Martin, a confirmé mardi que Dublin
"(reconnaîtrait) l'État de Palestine avant la fin du mois"
, sans toutefois indiquer de date ni dire si d'autres pays se joindraient à l'Irlande.
Le schéma envisagé jusqu'à maintenant à Madrid était celui d'un décret adopté mardi en conseil des ministres par le gouvernement de gauche.
M. Sánchez doit comparaître le lendemain devant le Congrès des députés pour faire le point sur divers sujets d'actualité, dont la politique de Madrid au Proche-Orient et la reconnaissance d'un État palestinien, sujet sur lequel l'Espagne est en pointe. Et de dire:
Je pense que je serai en mesure le 22 (...) de clarifier devant le Parlement la date à laquelle l'Espagne reconnaîtra l'État palestinien.
M. Sánchez est devenu au sein de l'UE la voix la plus critique vis-à-vis du gouvernement israélien et de son offensive militaire dans la Bande de Gaza.
La guerre israélienne en cours contre Gaza depuis le 7 octobre a fait plus de 114 000 morts et blessés Palestiniens, pour la plupart des enfants et des femmes, et environ 10 000 disparus dans un contexte de destruction massive et de famine qui a coûté la vie à des enfants et à des personnes âgées, ce qui a conduit Israël à comparaître devant la Cour internationale de Justice pour des crimes de
Évoquant la situation à Gaza, M. Sánchez a de nouveau sévèrement critiqué vendredi le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu.
Interrogé sur le fait de savoir s'il considérait les évènements de Gaza comme un génocide, le chef du gouvernement espagnol a évité de répondre, mais a déclaré, à trois reprises, avoir de
sur le respect des droits humains par Israël.
Il a aussi établi un parallèle entre l'
"opération militaire spéciale"
de la Russie en Ukraine et l'offensive militaire dévastatrice israélienne dans la Bande de Gaza.
"Nous défendons la légalité internationale",
a-t-il dit.
"En Ukraine, logiquement, on ne peut pas violer l'intégrité territoriale d'un pays, comme le fait la Russie (...).
Et en Palestine, ce que l'on ne peut pas faire, c'est ne pas respecter le droit humanitaire international, comme le fait Israël.
La politique de Madrid, a-t-il conclu,
"est appréciée par la communauté internationale, aussi bien du point de vue du gouvernement ukrainien que du point de vue de la communauté arabe".
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