Russie: Poutine promulgue une loi autorisant la détention de quiconque enfreindrait la loi martiale

20:4624/06/2023, samedi
MAJ: 26/06/2023, lundi
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Le Président de la fédération de Russie, Vladimir Poutine. Crédit Photo: Mikhail METZEL / SPUTNIK / AFP
Le Président de la fédération de Russie, Vladimir Poutine. Crédit Photo: Mikhail METZEL / SPUTNIK / AFP

Le président russe Vladimir Poutine a promulgué, samedi, une loi autorisant la détention jusqu’à 30 jours de quiconque enfreindrait la loi martiale si elle venait à être décrétée dans le pays.

Selon la chaîne locale Russia Today, le décret signé par Poutine dispose :


1. Une amende infligée aux particuliers d’un montant compris entre 500 et 1 000 roubles ou 30 jours de détention administrative, si les infractions ne sont pas passibles de sanctions pénales.

2. Une amende de 1 000 à 2 000 roubles pour les fonctionnaires de l'État ayant enfreint la loi martiale, ou 30 jours de détention administrative.

3. Confiscation des véhicules ayant servi à commettre des infractions punies par la loi.

La décision du président Poutine intervient après que le groupe paramilitaire "Wagner" est entré en rébellion armée contre Moscou.


Le patron de "Wagner", Evgueni Prigojine, a annoncé samedi que ses combattants sont entrés dans la ville russe de Rostov (sud) et assuré y avoir pris le quartier général de l'armée russe.


Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montraient des combattants de Wagner, ainsi que des véhicules blindés et des chars déployés autour d'un bâtiment du ministère russe de la Défense dans la ville de Rostov.


Pour rappel, "Wagner" a lancé, ces dernières heures, un soulèvement, qualifié par le président russe Vladimir Poutine, de "rébellion armée".


Le chef de l'Etat russe a promis de lourdes sanctions contre les auteurs de ce coup de force.

"Les criminels impliqués dans une rébellion armée seront inévitablement punis",
a-t-il déclaré dans un discours télévisé à l’adresse de la nation, considérant qu'il s'agit d'une trahison.

De son côté, le groupe "Wagner" accuse les forces russes de l’avoir délibérément attaqué, malgré un démenti formel de Moscou.


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