Russie: Combats en cours à Koursk, le sort de Soudja incertain

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Le ministère russe de la Défense a publié des images de la destruction d'un véhicule blindé Kozak appartenant aux forces armées ukrainiennes dans la région frontalière de Koursk, le 15 août 2024.

Le ministère russe de la Défense a indiqué dans un communiqué que les unités du groupe de forces Sever (Nord) continuent de repousser les formations armées ukrainiennes hors du territoire russe.

"Les frappes de l'aviation militaire, les drones et les tirs d'artillerie ont ciblé les concentrations de personnel et d'équipement ukrainien, notamment deux unités mécanisées, des brigades d'assaut des forces armées ukrainiennes et une brigade de la Garde nationale. Les tentatives d'apporter des renforts ont également été déjouées,"

a déclaré le communiqué.

Une progression contenue selon Moscou

Le ministère note que les forces ukrainiennes ont tenté de percer les défenses russes dans la direction de Russkoye Porechnoye et que les forces russes ont été stoppées près des hameaux d'Anastasyevka et de Kauchuk.

Dans les zones des hameaux de Yunakovka et de Miropole, des frappes de missiles de haute précision ont détruit trois lanceurs de systèmes de lance-roquettes multiples HIMARS fabriqués aux États-Unis, deux véhicules de transport-chargement et deux véhicules d'escorte, a-t-il précisé.

Selon le ministère, les troupes ukrainiennes ont subi de lourdes pertes en personnel et en équipement militaire.

Le ministère a également affirmé que les forces russes avaient pris le contrôle d'un autre hameau ukrainien, Serhiivka, dans la région de Donetsk, à la suite d'une opération menée par le groupe de forces Tsentr (Centre).

Attaques ukrainiennes en Crimée

De plus, le ministère a rapporté que l'Ukraine avait tenté une attaque de grande envergure sur le pont de Kertch, qui relie la péninsule de Crimée au territoire russe, en utilisant 12 missiles ATACMS fabriqués aux États-Unis.

Au cours de la semaine écoulée, l'aviation russe et les forces de missiles ont mené 17 frappes coordonnées avec des armes de haute précision et des drones sur des installations militaires et industrielles ukrainiennes, des infrastructures d'aérodromes et des sites d'assemblage et de stockage de drones d'attaque, a ajouté le communiqué.

"Depuis le début de l'opération militaire spéciale, un total de 638 avions, 279 hélicoptères, 30 050 drones, 569 systèmes de missiles anti-aériens, 17 307 chars et autres véhicules blindés de combat, 1 406 lance-roquettes multiples, 13 295 pièces d'artillerie de campagne et mortiers, et 24 833 véhicules militaires spéciaux ont été détruits,"

a affirmé le ministère.

Un pas vers les négociations ?

Commentant la situation dans la région de Kursk, le conseiller présidentiel ukrainien Mykhailo Podolyak a admis que l'incursion avait été lancée pour obtenir des positions plus avantageuses à la table des négociations.

"L'Ukraine n'a aucun intérêt à occuper des territoires russes. C'est évident. ... Nous devons infliger des défaites tactiques importantes à la Russie. Dans la région de Kursk, nous voyons clairement comment un outil militaire est objectivement utilisé pour convaincre la Fédération de Russie de s'engager dans un processus de négociation équitable",

a-t-il déclaré aux médias ukrainiens.

L'incursion de Kyiv dans la région de Kursk en Russie a commencé dans la nuit du 5 au 6 août lorsque les forces ukrainiennes sont entrées près de Sudzha. Le 12 août, le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy a confirmé l'opération mais n'a pas précisé ses objectifs.