Réunion en Birmanie des responsables de la sécurité de pays de la région

16:2826/07/2024, Cuma
AFP
Le conseiller à la sécurité nationale Ajit Doval dirige la délégation indienne lors de la réunion annuelle des chefs de la sécurité du BIMSTEC au Myanmar. La quatrième réunion annuelle se tient aujourd'hui à Naypyitaw.
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Le conseiller à la sécurité nationale Ajit Doval dirige la délégation indienne lors de la réunion annuelle des chefs de la sécurité du BIMSTEC au Myanmar. La quatrième réunion annuelle se tient aujourd'hui à Naypyitaw.

Les responsables de la sécurité nationale de six pays d'Asie du Sud et d'Asie du Sud-Est sont arrivés en Birmanie pour des discussions dans le cadre d'une organisation de coopération régionale, a annoncé vendredi la presse officielle birmane.

Les responsables de la sécurité nationale du Bangladesh, du Bhoutan, de l'Inde, du Népal, de la Thaïlande et du Sri Lanka sont arrivés jeudi en Birmanie pour des discussions dans le cadre de l'Initiative du golfe du Bengale pour la coopération technique et économique multisectorielle (BIMSTEC), a indiqué le Global New Light of Myanmar.


Il s'agit d'une rare réunion internationale dans ce pays diplomatiquement isolé, en proie à une guerre civile depuis la prise du pouvoir par la junte. La Birmanie est l'un des sept pays membres du BIMSTEC, organisation de coopération régionale s'occupant notamment du commerce. Le chef de la junte au pouvoir Min Aung Hlaing a rencontré les représentants du BIMSTEC avant les pourparlers qui débutent vendredi.

Leurs entretiens ont porté sur
"la paix et la stabilité ... la coopération entre les pays membres pour éliminer (le trafic de) drogue, combattre le terrorisme, le trafic d'êtres humains",
a indiqué le journal. La Birmanie est en proie au chaos et à des affrontements armés depuis la prise du pouvoir en 2021 par les militaires qui ont mené une vaste campagne de répression de la dissidence et des partisans de la démocratie.

Les organisations de défense des droits de l'homme accusent la junte d'avoir commis des violations massives des droits humains dans le cadre de la répression de l'opposition. Cette répression a entraîné un soulèvement armé, à la fois des groupes ethniques rebelles et des
"Forces de Défense du Peuple"
qui combattent le régime de la junte.

La Bangladesh, l'Inde et la Thaïlande ont des frontières communes avec la Birmanie, qui sont franchies par des milliers de réfugiés fuyant les combats. La plupart des pays occidentaux n'ont pas remplacé les ambassadeurs qui ont quitté ce pays pour éviter d'avoir à présenter des lettres de créance au chef de la junte. Les Nations unies n'ont pas accepté l'ambassadeur choisi par la junte pour représenter la Birmanie au sein de l'organisation internationale, préférant maintenir dans ses fonctions le représentant en poste à l'époque du gouvernement civil d'Aung San Suu Kyi.


La junte est également exclue des réunions à haut niveau de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (Asean).


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