Le procès de la "tentative de coup d'État" que l'armée de la République démocratique du Congo dit avoir déjouée le 19 mai doit s'ouvrir vendredi à Kinshasa pour une cinquantaine d'accusés, dont plusieurs étrangers, a-t-on appris auprès de la justice militaire.
L'audience, censée commencer dans la matinée, est prévue devant le tribunal militaire de Kinshasa-Gombe, siégeant dans l'enceinte de la prison militaire de Ndolo, dans la capitale de la RDC.
En fin de nuit, le dimanche 19 mai, dans le quartier huppé de la Gombe, plusieurs dizaines d'hommes armés avaient attaqué le domicile d'un ministre, Vital Kamerhe, devenu depuis président de l'Assemblée nationale, avant d'investir le palais de la Nation, bâtiment historique abritant des bureaux du président Félix Tshisekedi.
Leur aventure s'était arrêtée là, avec l'intervention des forces de sécurité qui, selon l'armée, avaient interpellé une quarantaine d'assaillants et en avaient tué quatre autres, dont leur chef, Christian Malanga, 41 ans, Congolais de la diaspora installée aux États-Unis.
Il y a aussi son fils, Marcel Malanga, qui a la nationalité américaine et figure parmi les personnes détenues, de même que deux autres ressortissants américains, l'un connu comme proche de Malanga père et l'autre étant semble-t-il une connaissance du fils.
Une autre enquête est menée sur des exécutions sommaires qui auraient été commises par des militaires après l'opération.