Asie centrale: accord pour améliorer le partage de l'eau d'un immense fleuve

13:308/01/2025, mercredi
AFP
Long de plus de 2 200 kilomètres, le Syr-Daria est considéré comme le plus grand fleuve d'Asie centrale, devant l'Amou-Daria.
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Long de plus de 2 200 kilomètres, le Syr-Daria est considéré comme le plus grand fleuve d'Asie centrale, devant l'Amou-Daria.

Le Kazakhstan a annoncé mardi un accord avec l'Ouzbékistan pour automatiser le comptage de l'eau du Syr-Daria, un immense fleuve d'Asie centrale crucial pour les pays de cette région confrontés à une crise hydrique grandissante.

Quatre pays d'Asie centrale —le Kazakhstan, le Kirghizstan, l'Ouzbékistan et le Tadjikistan— partagent les eaux du Syr-Daria, menacées par la surexploitation agricole, le gaspillage et le changement climatique.

"Le Kazakhstan et l'Ouzbékistan se sont mis d'accord sur les spécificités techniques afin d'automatiser le comptage de l'eau du fleuve Syr-Daria"
, a déclaré le ministère kazakh des Ressources hydriques et de l'Irrigation dans un communiqué.

Des compteurs pour une meilleure transparence


Cette annonce survient quelques mois après l'identification de dix zones où seront installés des compteurs d'eau dans ces pays majoritairement couverts de steppes et de déserts.


Selon le Kazakhstan, l'objectif est d'assurer une
"transparence totale de la comptabilité de l'eau"
. Le pays a également indiqué promouvoir cette démarche auprès du Kirghizstan et du Tadjikistan, deux États qui se sont déjà affrontés pour le contrôle des ressources hydriques.

Un partage fragile hérité de l'époque soviétique


Malgré une coopération croissante ces dernières années, le partage des eaux reste un sujet sensible dans cette région de 80 millions d'habitants. Les pays doivent gérer l'eau selon un calendrier précis, nécessaire à l'agriculture et à l'alimentation des centrales hydroélectriques fournissant de l'électricité.


Long de plus de 2 200 kilomètres, le Syr-Daria est considéré comme le plus grand fleuve d'Asie centrale, devant l'Amou-Daria. Toutefois, ces deux cours d'eau ont été surexploités depuis l'époque soviétique, notamment pour les cultures gourmandes en eau comme le coton et le riz, contribuant à l'assèchement de la mer d'Aral.

Un avenir incertain face au changement climatique


Les scientifiques estiment que le volume d'eau du Syr-Daria continuera de diminuer dans les années à venir. Le changement climatique, particulièrement ressenti en Asie centrale, fait fondre les glaciers qui alimentent ces fleuves. À cela s'ajoute le gaspillage causé par des infrastructures hydriques obsolètes.


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