Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune.
Convaincu d’une victoire probable à l'élection présidentielle de ce samedi, Abdelmadjid Tebboune, président sortant de 78 ans, a réussi à transformer son image d'ancien homme de l'appareil d'État en une figure paternelle pour de nombreux Algériens. Cependant, son mandat reste entaché par les critiques sur les libertés et les droits humains.
Persuadé que son élection en 2019 s’inscrivait dans la continuité du
"Hirak béni",
mouvement prodémocratique ayant poussé à la démission d'Abdelaziz Bouteflika, Tebboune a rapidement désenchanté une partie de la population.
Le Hirak s’est essoufflé face aux interdictions de rassemblement liées à la pandémie de Covid-19 et à la répression croissante des figures dissidentes.
L'ONG Amnesty International a récemment dénoncé la poursuite de la répression des droits humains sous sa présidence, tandis que de nombreuses voix s'inquiètent de la restriction de l’espace civique.
En parallèle, Tebboune a misé sur le redressement de l'économie, s'appuyant sur les revenus issus de la hausse des prix du gaz, après l’invasion de l'Ukraine par la Russie. Conscient des préoccupations liées au pouvoir d'achat, il a promis des augmentations de salaires et des investissements dans la création d'emplois.
Tebboune a aussi cultivé une relation de proximité avec la population, se réjouissant d’être surnommé
"Tonton Tebboune"
, tout en consolidant son pouvoir au sein de l’État, notamment par une alliance étroite avec l’armée, pilier du régime.
Malgré les critiques, Abdelmadjid Tebboune part favori dans cette présidentielle, soutenu par plusieurs partis, dont l'ex-parti unique, le FLN.
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